Conte d'amour un soir de pluie - Huy Thiep NGUYEN

Il m’a transmis le virus.
Puissiez-vous aussi
partager cette envie.
On hésite entre, succomber
à la beauté de la simplicité, ou se fourrer la tête dans un pot de miel. Les
apparences sont souvent trompeuses dit-on ; c’est le cas ici. Je ne fais
pas de résumé complet, d’abord parce que c’est des nouvelles, ensuite parce que
je n’en n’ai pas envie. Par contre, je vais parler d’une ou deux nouvelles
particulièrement intéressantes.
Nguyên Huy Thiêp est,
dit-on, un écrivain ayant participé à la renaissance littéraire du Viêt-Nam
dans les années 1980. Renaissance effectivement, les pages de l’histoire du
pays ne cessèrent de brûler sous le napalm et autres fioritures, dont les
Américains et les Français gardent jalousement le secret, qu’à partir de 1975.
On sent dans ces nouvelles
le désir aussi bien de renouer que de reconstruire, une histoire poétique d’un
pays qui s’en est pris plein la gueule. On trouve alors une force à l’œuvre
dans ces pages, belle de mélancolie et puissante arborescence, qui croît dans
le cœur et l’esprit du lecteur pour y déposer une sincérité poignante et crue.
Dans cette poétique historique s’avance aussi un constat social, celui de la
pauvreté, de la violence conjugale, de l’exploitation au travail, ce qui donne
assez souvent au lecteur d’être pris dans les brisures du texte, balloté de
l’un à l’autre en un sentiment de folie réaliste et très figurative.
Une voix qui raconte sans
trémolos et sans apitoiement les meurtrissures du cœur, les incertitudes de
l'âme, où s'exhalent tour à tour la plainte de la solitude et l'impatience du
désir ; une voix pleine, sans cesse sur le point de se briser telle une eau
dans un récipient trop étroit, une voix d'où les mots tombent comme du miel.
NB : C’est drôle comme
souvent on parle de miel et de douceur quand on parle du style de cet auteur.
J’ai trouvé cela à plusieurs reprises dans mes voyages internet…
Allez je vous laisse à
votre lecture…
Je vous promets de réagir à
vos commentaires. Ce sera pour moi une façon de m’impliquer davantage en ce
mois de juin à nos lectures communes.