mardi 29 septembre 2015

Octobre 2015 - Livre proposé par Evelyne


PAN - de Knut Hamsun

Couverture de PanKnut Hamsun est un auteur norvégien "classique", et même si son engagement politique pendant la deuxième guerre mondiale - sa préférence pour le nazisme par haine de l'Angleterre - gène beaucoup les autorités norvégiennes pour lui rendre un culte national au niveau littéraire, il est classé parmi les grands de la littérature norvégienne et scandinave.
Vous pouvez aller lire sa vie sur Internet.

Quant au choix de "Pan", écrit en 1894, c'est pour l'hymne à la nature nordique bien sûr que je vous le propose, pour ce rapport à la nature que nous, nous ne connaîtrons jamais, mais aussi pour la complexité des sentiments, entre amour et haine. Le vocabulaire employé par Hamsun n'est pas violent, mais il y a une vraie violence dans ce texte. Je vous laisse la découvrir.
L'auteur montre à travers son héros - qui n'est pas franchement sympathique - ce besoin d'être à la fois un être social, et un être asocial. J'aime bien cet aspect-là dans le texte .
Ce qui m'a beaucoup emballée, c'est son écriture. Le style est à la fois simple et recherché. Il permet de rendre tout ce qui est décrit - la nature et les sentiments - comme consistant, profond. Beaucoup de pudeur, ce qui fait qu'il se passe plein de choses entre les lignes, entre chaque chapitre.
Cela me fait l'effet d'une écriture "en plein et en délié", comme on disait autrefois, avec une plume en délié qui se traduit à la lecture en plein. Même le côté un peu suranné de cette écriture me comble.

lundi 14 septembre 2015

Septembre 2015


LE FESTIN DE BABETTE - Karen Blixen








Babette est une Française devenue domestique en Norvège, après la Commune qui l'a contrainte à l'exil. Ses patronnes sont deux vieilles filles austères. Le jour où elle gagne dix mille francs or à une loterie, elle leur demande de la laisser préparer un dîner fin, dans la grande tradition française. Sa fortune y passe, mais une soirée aura effacé des années de carême. 

"D'une histoire, elle faisait une essence, de l'essence, elle faisait un élixir, et avec l'élixir, derechef, elle se mettait à composer l'histoire », expliqua un jour la romancière du Sud américain Eudora Welty, qui mettait Blixen au panthéon des génies.»