MARS - livre préconisé par Claire
Le maître a de plus en plus d’humour - Mo Yan – paru en 1999 et traduit en français en 2005 (Editions du seuil, collection de poche Points)
Après notre séjour en Normandie je me suis mise, comme convenu entre nous, en quête d’auteurs asiatiques. Sur les conseils d’Alberte, au cours d’une baignade mémorable à Etretat ( !) je me suis dirigée vers la littérature coréenne. Je suis tombée à la Médiathèque locale, sur « La chambre solitaire » de l'écrivaine sud-coréenne Shin Kyong-suk… très intéressant, mais pas gai du tout*. A ce moment là, nous commencions à lire « Ru » puis « Notre Héros défiguré », et certaines exprimaient la crainte de ne lire cette année que des romans noirs. Coup de chance le Nobel de littérature est accordé à Mo Yan, auteur rabelaisien dit-on, je me dis qu’il faut aller y voir de plus près. Sur les conseils d’une libraire, je me lance en achetant un petit livre au titre énigmatique « Le maître a de plus en plus d’humour ». Voila. Je l’ai lu. C’est drôle et intelligent. Je vous le propose.
Ce n’est sûrement pas l’œuvre majeure du prix nobel de littérature 2012, mais ce conte a l’intérêt je crois de nous faire voir qui est cet auteur inscrit au Parti, et en même temps critique par rapport au système politique, économique et social de son pays. De quoi s’agit-il donc ? Monsieur Ding (le maître) après 43 ans de bons et loyaux services est licencié de son usine à un mois de la retraite, en même temps que d’autres ouvriers. Chacun tente de trouver des solutions pour subvenir aux besoins de sa famille par des petits boulots de tout genre. Et lui, alors qu’il est près de sombrer dans le désespoir, avec le soutien d’un ancien collègue il retrouve sa joie de vivre grâce à une idée géniale mais peu orthodoxe pour un vieillard respectueux des traditions et des anciennes valeurs chinoises.
Reste une énigme pour moi. Je ne comprends pas bien la fin. Dites moi comment vous l’interprétez.
* on pourrait le lire plus tard… à voir !