Pas facile de
voler des chevaux de Per
Petterson (Norvège)
Chez
Folio, 304 pages
Il s’agit
d’un homme à la retraite, qui s’installe dans un coin un peu retiré de la
Norvège car il souhaite s’isoler. Mais ce nouveau lieu ressemble étrangement au
chalet d’alpage où son père l’emmenait en vacances dans son adolescence.
Il revit
en mémoire l’été 1948 qui fut si particulier. Et il nous le raconte. Mais en
même temps on assiste à son installation dans sa nouvelle vie.
Récit
simple, sans fioriture, allant à l’essentiel.
Juste des
situations, des observations, des actions.
Et puis
tous les non-dits, tous les mystères que l’on croise sur sa route quand on est
tout jeune, dont certains trouveront une réponse, d’autres pas.
C’est par
cette simplicité de ton que ce livre m’a touchée.
Le
narrateur se souvient juste de l’été où pour lui tout bascula.
Mais
j’aime aussi la netteté de son présent : le rapport qu’il entretient avec
son chien par exemple.
Et puis
le fait que ce récit touche à des questions essentielles, l’amitié, le lien
entre parents et enfants, le rapport aux femmes, la vieillesse qui se pointe
avec la retraite, et on comprend que, au fond, rien n’a été tout à fait résolu.
C’est
étrange que ce livre, qui est par ailleurs truffé d’histoires plutôt tristes,
dures, ce que j’en retiens c’est sa tonicité, sa chanson d’inoubliable
jeunesse. Oui, c’est un livre qui compte beaucoup pour moi.
À vous de
me dire.