jeudi 11 juin 2015

Juin 2015 - Livre proposé par Marie-Anne



L'analphabète qui savait compter - Jonas Jonasson


J'avais déjà apprécié l'auteur de "le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", et pour ce 2ème roman, je n'ai pas été déçue.

D'abord j'ai beaucoup ri, avec jubilation parfois, des stratégies grâce auxquelles Nombéko, une jeune femme qui ne s'en laisse pas compter, fait face à l'adversité. Tout ceci se passe, pour l'essentiel, en Afrique du Sud, à notre époque, et l'air de rien, nous apprenons aussi quelques subtilités géostratégiques sur un sujet tout ce qu'il y a  de plus sérieux : la possession de l'arme nucléaire. Et pour les féru-e-s de mathématiques, comme pour ceux ou celles qui sont passées à côté de leurs beautés, je vous promets quelques découvertes ou révisions assez intéressantes!
Les personnages sont improbables, les situations aussi, mais il est facile de se laisser emporter. Les titres de chaque chapitre sont parfois des petites merveilles... 

Allez je vous laisse découvrir.

14 commentaires:

  1. Anny , tout à fait d'accord c'est d'une grande fête à la ruse et à l'humour ,j'ai lu ce livre en plein hivers sous ma couette et beaucoup aimé ,pour une fois on ne se gelait pas dans le grand nord !!! On le lit facilement et on se demande à chaque fois comment la miss va s'en sortir ,arnaquer l'autre , ruser, Et en effet on découvre encore une fois la subtilité des maths sur fond de réflexion profonde malgré la forme sur le nucléaire ;Bravo pour ce choix de livre .Après le mien qui n'a pas fait l'unanimité c'est parfait
    Biz

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  2. Anny ; tout à fait d'accord j'ai lu ce livres sous la couette et j'ai adoré le côté gai de l'arnaque , de la ruse de la miss sur fond de réflexion profonde sur le nucléaire et qu'on appréciait les maths !! Pour une fois q''on ne se gelait pas trop dans le grand nord !!! Bravo et il ne fait pas suite au mien qui n'a pas fait l'unanimité !
    Biz

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  3. désolé pour le doublon !! biz Anny ....

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  4. Ça roule comme on dit en langage familier.
    Il y a une histoire, des débuts et une fin.
    Des personnages qui finissent par se rejoindre.
    Des situations improbables. Oui, c’est là le moteur de l’écriture : l’invraisemblable, l’outrancier, l’inimaginable. Plus c’est exagéré, mieux ça marche.
    C’est comme sur le collage de la jaquette du livre : une svelte ballerine en équilibre gracieux et instable sur une accumulation et qui tente, avec son bras tendu, de rejoindre l’étoile.
    Sans compter que le chat peut faire tout péter d’un moment à l’autre en appuyant sur le détonateur.
    Evidement on ne nous demande pas d’y croire, juste de nous laisser porter par le tourbillon des situations.
    Est-ce que ça marche ? Oui, ça marche.
    Est-ce qu’on en redemande ? Non, pas forcément.
    Est-ce qu’on est content quand ça s’arrête ? Oh oui, on est très content.
    On a juste eu l’impression d’être passé dans un mixer pour faire une bonne pâte à gâteau, avec tous les ingrédients qu’il faut, une bonne recette en somme, et le gâteau est cuit. On ajoute une cerise dessus. Pas sûr qu’on ait envie de s’en gaver.

    Au début l’alternance des deux situations dissemblables m’a posé des problèmes de mémoire. Je ne savais plus où j’en étais. Difficile de raccrocher les wagons.
    Humour et imagination sont au rendez-vous.
    Il faut aimer ce genre-là, sinon on ne s’y attarde pas.

    Suis-je rabat-joie, rétive à l’humour ? Et est-ce que c’est grave, docteur ?

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  5. J'espère que c'est pas grave... je préfère écrire tout de suite, car sinon je risque de m'enfermer dans ma coquille et de ne rien vous dire. Deux livres de suite à ne pas être enthousiaste, c'est un peu gênant. J'ai vraiment du mal à entrer dans ce genre d'histoire totalement invraisemblable, loufoque et délirante à souhait... C'est pas mon genre. ça m'ennuie, je n'arrive pas à y trouver de l'intérêt, et pourtant je me force à lire. Voilà !

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  6. Bon moi non plus, je n'accroche pas à cette gamine plutôt sympathique au demeurant. J'aimais bien le début, et puis la lecture me lasse, et ça fait plusieurs jours que le livre m'attend... ça me paraît peut-être trop artificiel, façon recette, mais c'est difficile de dire pourquoi on n'accroche plus à un moment donné....

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  7. J’avais lu « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » du même auteur et voilà que grâce aux pisteurs je découvre son deuxième roman tout aussi déjanté basé sur le même principe : un personnage « anodin » en apparence (un centenaire en maison de retraite pour le premier, une jeune femme ménage noire analphabète pour celui là) à qui il arrive des aventures totalement extraordinaires avec des rebondissements incroyables, la traversée de plusieurs décennies, la rencontre avec des personnages politiques célèbres et un point commun et pas des moindres : la bombe atomique ! Cet auteur a une imagination et une culture débordantes, l’humour et le décalage restent son fil rouge, il campe des personnages improbables et invente des rencontres encore plus improbables mais ça se tient et sur presque 500 pages. Donc ce Jonas Jonasson m’épate par cette capacité hors du commun à mêler politique, sujets de société, à inventer des situations hallucinantes et à toujours, toujours, retomber sur ses pattes ! C’est le genre de livre qui fait du bien par sa fantaisie sans bornes mais au-delà de l’amusement et de la détente qu’il procure je m’interroge sur le procédé d’écriture et j’aimerais rencontrer l’auteur et lui demander comment il s’y prend, comment fait-il tenir ensemble tous ces éléments historiques, les croisements des personnages et les situations comiques (je suis sûre qu’il fait des schémas !!). Il me semble plus « facile » (mais facile n’est pas le mot plus transparent plutôt) d’écrire un roman avec une histoire (et une seule) plus classique que de se lancer dans cette espèce de construction puzzle au risque de faire perdre ses repères au lecteur. En plus ce festival de loufoqueries est bien écrit, fluide avec effectivement, c’est à souligner comme l’a fait Marie-Anne, des titres de chapitres qui sont de petits bijoux ! Je ne suis pas sûre que ce roman traversera les siècles à venir mais c’est un véritable remède à la morosité qui permet de relativiser toute situation de notre vie personnelle ou professionnelle que nous pourrions trouver compliquée !
    Suis vraiment admirative des gens qui manient la dérision et savent faire rire …merci Jonas, et merci à Marie-Anne

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  8. J’ai aimé dans ce livre , la façon d’amener les choses. Les situations plus rocambolesques les unes que les autres, où la logique nous permet de suivre une histoire complètement déjantée mais que l’on suit justement parce que c’est logique !...d’où la nécessité de ne pas toujours suivre la dite logique dans votre vie quotidienne, sinon, comme vous n’aurez jamais autant de chances que Nobemko, notre héroïne, il vous arrivera les pires ennuis ! Voilà donc une première leçon en philosophie, tirée de ce livre .. Les extrémistes entrainent les peuples dans leur folie justement parce qu’ils tiennent un discours qui séduit par sa logique.
    Mais j’ai aimé aussi comment on apprend , avec notre demoiselle, mille façons de se faire respecter. Et oui, j’ai trouvé parfois jubilatoire la façon dont son raisonnement la sort de situations extrêmes, comme dans un bon film drôle !
    Et je pourrais reprendre toutes les situations les plus improbables , qui chacune vous embarque dans un imaginaire étonnant : quoi de plus farfelu que d'être propriétaire d'une bombe atomique et d'être obligé d'aller flirter à la cour de Suède pour essayer de s'en débarrasser!
    Je ne sais pas ce qu'il aurait fallu pour ne pas être fatiguée, au bout d'un moment?peut-être faut-il lire ce livre par chapitres,en se posant à chaque fois, les titres étant déjà une sucrerie à déguster comme on laisse un bonbon fondre dans la bouche.
    J’ai donc eu du plaisir à lire ce livre et j'espère que d'autres, comme moi se sont prises au jeu d'une telle imagination.







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  9. Je viens de relire préconisation et commentaires avant d’ajouter mon grain de sel, pour comprendre l’enthousiasme et le plaisir de lecture de certaines… Et je me dis qu’on ne nomme pas tous fantaisie les mêmes choses, qu’on n’est pas intéressé par les mêmes déjantements de l’univers, etc…
    Bref, ce livre m’est tombé des mains à la page 24 : ce genre de tribulations sans queue ni tête avec des personnages tous plus invraisemblables ne me passionne ni ne m’amuse. Il m’ennuie, je pourrais m’endormir dessus.
    J’ai quand même tenté de poursuivre, même état d’esprit. Comme j’ai déjà lu les livres de juillet, d’août et de septembre, je poursuivrai à petite doses mais je crains que ça ne change pas.
    Ce que je n’ai pas encore vraiment rencontré, ce sont les considérations géopolitiques, alors…

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  10. J'ajoute une chose oubliée : le titre, déjà, ne va pas. Les analphabètes savent souvent très bien compter. Dans les découvertes sur l'origine des écritures, on découvre souvent que les premiers écrits sont des comptes (et non des contes) et, dans mon expérience de formatrice autrefois, j'ai pu constater que nombre d'analphabètes sont excellents en calcul mental. Donc, déjà le titre...

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  11. Bien sûr!Mais pour le lecteur moyen, Odile , et nous savons très bien que tu n'es pas de cela,ce n'est peut-être pas évident, surtout avec cette brillance-là!...et puis je me suis dit que quand on est aussi astucieux on sait tenir sa place...et donc compter!..

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  12. Bon le titre...(avec le procès que lui fait Odile je sens bien sûr la "déformation professionnelle") ... Il faut entrer dans le livre et dans l'histoire de Nombéko pour comprendre le décalage du titre, c'est vrai les analphabètes savent compter pour la plupart mais là cette jeune fille qui n'a jamais été à l'école se révèle un génie fulgurant des maths, capable (tout en faisant le ménage) de calculs les plus savants permettant de créer une bombe atomique, de sauver du ridicule son patron alphabétisé mais totalement raciste, nul et incompétent ou de converser avec des ingénieurs ayant 15 ans d'études. Elle apprend aussi les langues avec une facilité déconcertante. Bref elle sait compter c'est un euphémisme mais en plus elle est brillantissime, surdouée et c'est ce parcours de l'analphabétisme au génie qu'amorce le titre. Rien de sérieux là dedans, rien qui ne veuille apporter un quelconque éclairage sur l'histoire des chiffres, sur la pédagogie des adultes, juste une histoire loufoque, légère qui bouscule les clichés et se rit de tout réalisme.

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    1. Oui mais la thèse que tendrait à soutenir ce livre c'est que les hauts placés ne sont pas toujours les meilleurs.... Sauf qu'en la soutenant par un récit loufoque, elle ne convainc personne finalement.
      Je veux bien faire abstraction de mon manichéisme bien commode, n'empêche, à la fin, je me suis laissée embrouillée par un histoire loufoque et ça n'a pas fait avancer mon schmilblick et ça m'a même légèrement ennuyée....

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  13. J'ai laissé les jours passer et voici avec retard mon commentaire. J'avais aussi lu "le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" Ce livre conseillé par une amie qui avait adoré m'avait profondément ennuyé. J'étais donc assez inquiète pour la suite.
    Bonne surprise! J'ai trouvé le livre moins loufoque, plus structuré, plus intéressant dans les liaisons fiction/ réalité et plus amusant. Mais je ne suis quand même pas fan! Cela a souvent un goût d’exercice de style dont l'objectif ne me paraît pas bien clair.
    Mais cet auteur est drôlement intéressant car il fait naître des sentiments vraiment opposés. J'avoue que devant l’enthousiasme de deux de mes amis pour son premier livre et l'ennui que j'avais ressenti, il y avait matière à réfléchir sur nos différences de lectrices. Et pour cela je lirai ses livres à venir.

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