Yeruldegger Anny Mine de rien , j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre en raison du nom des personnages aux consonances si bizarres et éloignés de mon univers. Cela a été vite compensée par les situations dans ce Grand Nord et la douceur des descriptions de ce blanc parfois limpide et ou si violent aussi .. L'histoire de Yeruldgger est plombée comme disent les jeunes...Mais c'est ce qui justifiera sa hargne et son cheminement pour trouver les assassins est sans doute nécessaire dans ce trhiller ... Les deux histoires mélangées m'ont un peu agacées au début de ma lecture parce qu'un peu surannées : les chinois et les filles .. comme avec Mickey et Chelumm, trop c'est trop noir, du déjà entendu lu ou vu . Mais quand apparait Solongo on a envie de l'embrasser et de la serrer dans nos bras dans sa yourte . Ah!Les yourtes et le thé chaud au beurre salé!!Un grand rêve.. Le plus beau chapitre pour moi ,c'est celui où il retrouve son monastère et son enfance : c'est doux et très beau avec tous ces rites en entrant dans la yourte. Beaucoup aimé le ressenti pour lui de toutes ses femmes à distance pour lui. On ne se moque pas de moi mais moi aussi j'ai mes rites et vous aussi sans doute ou superstitions : pour éviter une dispute en renversant du sel : Je jette 3 pincées sur mon épaule droite et j'en ai d'autres si vous voulez.. Bien apprécié Gantulga ,plein d'espièglerie et de fraicheur . Le thème du pro-nazisme: "Boaf", trop séries françaises ou américaines qu'on pourrait voir à la télé... Finalement j'ai beaucoup aimé le pays et l'environnement et la culture mais pas le thriller .. J'aurais bien aimé voir le film ...hi!hi!hi! Biz
Je trouve que l’idée que nous avions adoptée il me semble, de pouvoir offrir à la lecture du groupe un livre que nous n’avions pas lu, sans en avoir testé quelques pages au minimum pour savoir s’il correspondait bien au thème de l’année et si son style était acceptable, cette idée donc ne me paraît pas valide pour finir. Yeruldelgger en est un exemple flagrant ! Où est la déambulation dans ce polar ? étant entendu, excusez moi de faire ma lourde, que la déambulation n’est pas juste le fait d’aller d’un point à un autre pour vaquer à ses occupations. Sinon, dans ce cas, toute histoire narrée est déambulatoire ! Ni d’avoir pour cadre un pays étranger, ce qui est certes exotique mais c’est tout. Bon alors, en ce qui me concerne, j’aime bien quand même qu’on m’avertisse quand on va me servir un mets très épicé. Pour que j’ai le temps de m’y adapter. Parce que voir les gens transformés en pot au feu sur des canalisations de chauffages, des gamines enterrées vivantes et des viols collectifs à la limite du cannibalisme ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. J’ai failli aller vomir à plusieurs reprises. Et je trouve fâcheux de prendre l’habitude de regarder la violence droit dans les yeux sans en être vraiment incommodé. Et puis c’est trop facile de traiter de « nazillons » (en principe un diminutif de type doucereux) des adeptes les plus bornés, les plus cons et surtout les plus dangereux qui sévissent dans différentes sociétés. C’est une manière de les banaliser, et presque d’accepter qu’ils fassent partie du paysage ! Vous l’avez compris, je ne suis pas très contente. J’ai trouvé ce livre lourdingue, répétitif, mal ficelé, ahurissant d’un pseudo folklore mongole et de plus, PAS DANS LE THEME. Aurevoir.
Pour ma part je me suis adaptée...à la lecture de ce polar.Oui, c'est vrai que je me suis dit que pour la déambulation,on peut faire mieux ! Sauf que peut-être on peut mettre sous ce terme le fait de déambuler dans les hypothèses pour une enquête policière... d'autant plus que pour la dite enquête on deambule pas mal.J'ai trouvé que cette histoire m'apprenait pas mal de choses à propos de la Mongolie.La situation de ce pays coincé entre la Russie et les Chinois et partagé dans son evolution par ce qu'amène la conjoncture politic-socio-economique :une population qui vit dans des villes sans références culturelles et d'autre part ceux qui vivent dans des yourtes avec des rituels qui entretiennent la tradition. C'est un polar que j'ai trouvé assez bien fait mais je n'en lis que rarement aussi mon opinion n'est peut-être pas très fondée . Cependant j'ai trouvé que les ficelles employées m'étaient connues.C'est ce pourquoi je n'en lis pas souvent car je trouve le genre pas très inventif.J'en lis pour découvrir un pays où un milieu.Donc à ce niveau ce livre m'a convenu et j'ai trouvé que cela ajoutait à la variété des livres cette année. La violence Alberte? Je ne l'enregistre pas quand je lis ce genre de chose.Mais il faut dire que là on est servi.Je suppose qu'il y a pire, mais sûr je me passerais bien de ces atrocités...qui font partie de notre monde.Donc cette lecture m'a satisfaite mais sans plus.
Moi, je n’ai pas aimé du tout, comme Alberte. Effectivement, le thème de la déambulation et du voyage n’est pas présent à mon sens, mais bon, je dirai pour ma part que ça peut arriver, puisque personne n’avait lu le livre, et que ce n’est pas si grave. Geneviève y voit une déambulation dans les intrigues, pourquoi pas Sur le reste, j’ai eu du mal à tenir jusqu’au bout sans m’agacer, parce que je flairais le produit marketing pur en tournant chaque page, le livre recette pour plaire aux lecteurs et faire des pépettes, et ça m’a énervée. Un zest d’exotisme, un zest d’histoires macabres (bien macabres il est vrai), un zest d’ethnologie et de sociologie urbaines et campagnardes, un zest de larmes à l’œil avec les enfants, un zest de culture religieuse traditionnelle - caricaturale -, et l’inévitable zest de cuisine avec ces pauvres marmottes et leur graisse ! ; le tout avec de vrais méchants. Je dois dire que je n’en croyais pas mes yeux tellement j’avais le sentiment qu’ il avait poussé le bouchon à ce point. Le clou pour moi, ça a été le rêve et son interprétation par les moines et novices du monastère. Pour moi, c’est de l’entourloupe pure et simple. J’ai appris des choses sur la Mongolie, certes, mais balancées avec des ficelles de marchand à quatre sous. Je pense qu’il y aura inévitablement un film, et j’ai vu qu’il y avait une suite, puisque j’ai eu le privilège dans ma version d’avoir en prime le premier chapitre du prochain volume… Bref, je me souviendrai de ce livre...
Quand même, voici un livre qui nous était proposé – le seul – par deux personnes, Anny et Catherine. Et, Alberte, Catherine l’a lu et a été enthousiasmée : là, on l’attend ! Moi, je lis des polars et j’étais intéressée par un polar que je ne connaissais pas… qui nous emmenait en Mongolie sur le thème de la déambulation… Rien du tout. Je l’ai lu en trois jours et c’est bien trop de temps pour ça ! Un ramassis de clichés, je partage l’avis d’Evelyne, il a compilé tous les ingrédients qui ont fait le succès de certains polars : le flic désenchanté, un peu vieux, plus bien en forme, sa fille qui tourne mal, les femmes… pas très clair, les collègues flics pourris, l’histoire de famille tordue, un grain de politique et de mysticisme de pacotille, quelques paysages exotiques qu’on croirait copiés dans un guide touristique, un peu de « gastronomie »… et hop ! Et puis les dialogues ! Dès le début, l’un dit une phrase, l’autre répète avec un point d’interrogation, le premier confirme : ça fait vraiment qui tire à la ligne. Et je ne parle pas non plus des retournements de situation invraisemblables et débiles… Alors, Catherine et Anny, vous nous expliquez votre choix ?
C'est très rare que nous ayons des avis aussi divergents sur un livre. Ce qui fait le cas très intéressant pour notre club de lecture. Mais attendons aussi l'avis de nos autres pisteuses...
Écoutez les filles !Il y a un an pile je me demandais si j'allais supporter longtemps les jugements à l'emporte pièce !.. Ne pourrait on pas ne plus faire des jugements à l'emporte pièce ? Je sais, je sais.Un livre qui a de la violence entraine des réactions dans un registre équivalent.Et puis certaines ont trouvé que c'est intéressant un livre qui ouvre des avis si différents pour notre blog. histoire de sauver les meubles .Quand un livre est descendu il serait me semble-t-il précieux de relativiser son opinion parce que, justement,si c'est intéressant pour notre blog, c'est parceque tel ou tel aspect du livre ne nous convient pas ou le contraire ! Nous ne sommes pas sur France Culture et pour ma part je ne sais pas ce qu'est un bon polar.Alors s'il y a des spécialistes en la matière, qu'elles en disent un peu plus pour qu'au moins pour ma part je sache faire une estimation.Mais je dois dire que je préfère être sur l'angle du ressenti et non sur la spécialisation qui risque de déboucher sur ce qui me fait réagir ici: le jugement littéraire.Cest entends le quand on écoute une émission littéraire . Mais la ce qu'il se passe entre nous fait que nous ne sommes pas en position d'être semblables quant au ressenti du jugement : quelqu'un proposez à un livre qu'il a apprécié et c'est assez difficile de lire que ça peut être débile. Il me semble d'ailleurs que même si on a la culture d'un genre littéraire cette culture nous fait aimer mieux ou pas mais toujours avec ce que l'on interprète.. Alors,s'il vous plaît faites nous avancer sur ce qui rend un livre précieux...ou pas, pour soi. Par exemple j'ai découvert Peter Pan l'année dernière.Pour moi c'est un écrivain de bons polars.Il à un univers que l'on partage avec lui.Mais malgré tout au bout de deux livres j'ai eu l'impression de connaître ses ficelles et ça devenait inintéressant pour moi.Alors je propose que nous réfléchissions sur cette question des"places différentes occupées par celui qui commenté et celui qui propose.De même que la différence entre" être spécialistes ou pas"et "avoir les outils ou pas pour commenter qui ouvre obligatoirement sur une interprétation...
Merci Geneviève pour cette "modération" face aux déchainements des "anti Yeruldegger". Je vais dire pourquoi j'ai proposé ce titre et donner mon avis mais compte tenu du déferlement de critiques vous comprendrez que j'ai besoin d’un petit peu de temps pour peser mes mots...
Quel débat! Que de passsion! Je suis assez étonnée par cette agressivité qui envahit nos échanges actuellement. Nous lisons et nous partageons cette passion,nous sommes très différentes, essayons d'être attentives à chacune de nous. Aimer ou pas un de nos livres, et l'écrire me semble essentiel pour garder la richesse de nos échanges. Cela pourrait être un beau sujet de débat lors de notre rencontre à Marseille. En ce qui concerne le livre, et bien moi, j'ai été plutôt captivée. Le récit situé en Mongolie y était pour beaucoup, je découvrais avec curiosité ces paysages, ces coutumes quotidiennes très étonnantes, cette nourriture.... Je n'ose aussi vous dire que les rappels de leur histoire me plaisaient!!! Et puis ce tableau d'une société en pleine transformation, qui perd ses repères et entre dans un certain chaos, bien présentée dans le récit, m'intéressait beaucoup. La scène répétée du lait jeté pour accompagner les voyageurs m'émouvait à chaque fois. La trame dramatique est plus difficile pour moi, surtout du faît de la grande violence qui paraît souvent excessive. Ce Yeruldegger est tout de même un sacré personnage!il est vrai que la relation aux moines est irritante mais j'ai aimé ses contradictions, son arrogance, ses certitudes, sa liberté pour mener l'enquête, ce mélange entre vie privée et vie professionnelle. Et puis j'aime dans les polars l'irruption de la question sociale, et là on n'y échappe pas! Certes la description des groupes nazis peut paraître caricaturale, mais malheureusement ils existent, ils se réunissent, ils ont leurs temps et leurs lieux et j'apprécie qu'un écrivain le rappelle . J'ai aimé aussi les personnages féminins, fort différentes mais qui toutes possèdent une sacrée force. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de tendresse de la part de l'auteur pour les présenter et pas mal de malice!!!
Anny le 7/06/17 Ye(Yé!)rul(roules ta bosse!)et deggerrr(digères l'avis des autres !!) La déambulation de YERULDEGGER "déambule" de manière plus ou moins structurée pour son enquète à retrouver les assassins des chinois et surtout de la petite fille au tricycle rose et il "déambule" de manière intérieure voire psychique en se ressourçant dans le monastère où il a vécu enfant.Il y a de la violence sociale et économique il est vrai mais elle est crédible au vu des pressions sociales et économiques que vivent ces nomades.A la relecture j'ai aimé à nouveau SOLONGO : personnage lumineux qui irradie par son calme et se croyances. Je ne me dédies pas de ce choix de livre.A bon entendeur salut!
J’ai lu « Yeruldelgger » il y a deux ans, il m’a fallu replonger dans ce gros livre pour écrire mon commentaire et dire à celles (majoritaires pour l’heure) qui ont détesté et celles qui ont apprécié pourquoi j’ai aimé ce live et l’ai proposé. J’ai eu grand plaisir à être emmenée dans les plaines de Mongolie, le bien nommé « pays au ciel bleu », à déambuler (oui, oui) sur les paysages lunaires, les espaces sauvages, les étendues désertiques, à plonger dans ce patrimoine culturel nomade dont j’ignorais tout, à découvrir les traditions et la force des chamanes. J’ai aimé suivre les pistes mongoles pour me perdre ensuite dans les bas-fonds d’Oulan-Bator. Oui j’ai déambulé en Mongolie, ce n’était peut-être pas suffisant pour être pile poil (de chameau et de yak !) dans le thème de cette année, mais c’est bien avec et grâce à l’auteur passionné par ce pays et à son commissaire Yeruldelgger que j’ai pu faire cette déambulation. Comme Anny il m’a embarquée dans son enquête et dans la découverte de cette ambiance mystique ou yourtes, ethnologie et thriller font bon ménage…ce qui n’est pas si fréquent. Ian Manook a voulu nous montrer une Mongolie partagée entre traditions et modernité, où le patrimoine naturel et culturel contraste avec la gangrène d’un nationalisme violent et le goût pour le pouvoir et l’argent. J’ai donc voyagé en terre Mongole, de yourte en yourte, avec cet inspecteur nourri à l’enseignement des moines du monastère de Yelintey, bougon, solitaire, brisé par la mort de sa fille, rongé par la culpabilité. C’est vrai que tout ceci peut être vu comme grossièrement ficelé mais Ian Manook plante tellement bien le décor, et si cette ambiance étonnante et inhabituelle m’a convaincue c’est parce que le commissaire lui-même se jette corps et âme dans l’enquête. J’ai voyagé aussi avec les mots et les noms de lieux : deel, urga, Khentii, buzz, taïga, tugrik, airag, tse, Oulan-Bator, uul…
suite : la violence, la sauvagerie y sont excessives, l’intrigue exagérée et complexe, l’action incessante, l’univers trouble ? Oui c’est vrai, je suis d’accord ! Mais j’aime ce balancement entre irréalisme et créativité débridée, ingrédients pimentés d’un bon thriller. Certes, il n’y va pas de main morte : gamine de cinq ans enterrée vivante, chinois émasculés, prostituées tondues, jeune femme cuite à feu doux, etc. Excessif, terrible ? Oui et c’est tant mieux car je n’en attendais pas moins d’un thriller (de l'anglais to thrill : « frémir » !!) qu’il provoque appréhension, effarement même et me tienne en haleine. Et tout ça s’accorde à merveille avec l’écriture sobre, froide et tranchante. L'auteur décrit les personnages avec précision et humanité. Il y a le commissaire Yeruldelgger mais aussi son entourage : sa collègue Oyun, la légiste et amie Solongo, le gamin vif et imprévisible Gantulga, tout un petit monde hétéroclite attachant ou répugnant que je me suis délectée à découvrir au fil des pages : moines corrompus, ripoux, nazis, gamin défavorisé, adolescente paumée ... Dans ce thriller impitoyable, à l’image de ceux contre lesquels le commissaire, doit lutter, j’ai aussi aimé l’alternance entre des chapitres courts qui rythment l'intrigue et accroissent le suspens, et des chapitres plus longs qui laissent toute la place à la dimension humaine du récit. J’ai aimé ce double plongeon : dans un univers immoral et glaçant et dans les charmes de la Mongolie Et puis, pour ma part un voyage, quel qu’il soit, serait sans intérêt si on n’en passait pas par la stimulation des papilles. Oh comme j’aimerais goûter les ravioles de mouton gras, le thé salé au beurre rance et les marmottes farcies aux galets chauds ! http://www.e-mongol.com/mongolie_culture_recettes-cuisine.htm Je n’y peux rien, ces évocations m’ouvrent appétit et curiosité, et personne ne pourra m’en dégoûter mais loin de moi l’idée de forcer quelqu’un à en manger…! Que dire ? Pour moi il y a là une recette d’un polar haletant, avec les ingrédients violents et fantastiques. Les raisons de détester ce livre pour les unes sont celles qui me l’ont fait aimer. Chacune ses goûts ! PS : Ian Manook est un pseudonyme, l’auteur s’appelle en réalité Patrick Manoukian, il est né à Meudon en 1949, il est un journaliste, éditeur et écrivain français…(donc, Geneviève, il écrit en français). Il est arrivé sur le tard au sein du milieu des auteurs de polars.
Merci pour tous vos points de vue sur les divers aspects de ce "thriller". Les ingrédients pimentés ne doivent pas être "ma tasse de thé" !! Je trouve quand même qu'il joue de la recette (dans tous les sens du mot)... mais j'en ai déjà parlé...
Merci à Anny et Catherine d'apporter quelques réponses à mes questions : c'était cela que je vous demandais, pas une remise en question de vos choix. Chacun ses goûts, je suis d'accord. De ce que dit Anny, je retiens la notion de déambulation intérieure de ce personnage qui oscille entre plusieurs mondes... Pourquoi pas ? Je retiens aussi que la Mongolie peut paraître une "zone déambulatoire"... Pourquoi pas ? Bien sûr, comme vous, je ne change pas d'avis mais j'apprécie vos précisions.
Quand j’ai lu ce thriller, il y a quelques mois, j’étais « ressortie » de cette lecture interrogative et abasourdie. Tout ce qui touche à la Mongolie m’intéresse : reportages, films (Histoire du chameau qui pleure en autres…). Et donc, j’avais abordé ce livre en espérant retrouver ces plaines, ces yourtes et ces coutumes, bref, ce qui me fait rêver. S’il est question de tout cela à travers ces lignes, j’avais été très mal à l’aise devant le déferlement de la violence et des conditions de vie des personnes vivant à Oulan Bator. Violence que j’ai aussi retrouvée dans le journal de bord d’une femme qui a traversé la Mongolie à pied. Et pourtant, je savais puisque j’avais déjà lu sur ce sujet. Mais l’accumulation au fil des pages pouvait devenir pesante par moments… Pourtant, ce fut une découverte intéressante… intéressante de part la confrontation entre une société en pleine mutation avec ses excès et un certain traditionalisme. L’intrigue en elle-même a laissé peu de traces… vite perdue entre qui est qui, qui fait quoi… Mais il m’en reste des sensations fortes… Bref, un livre qui ne m’a pas laissé indifférente…
j'ai aimé, adoré même yeruldelgger. relecture pour ma part, vous dire même que à la suite de sa découverte, j'ai attendu puis dévoré également le livre suivant. Vous dire que je lis énormément de polars. je n'en suis pas spécialiste pour autant. j'en déteste certains, par manque -selon moi- de qualités stylistiques ou de répétition à l'excés de scènes d'une violence crue, trop détaillées pour moi Mais yeruldelgger échappe à ces 2 travers. Oui,je trouve l'intrigue policière bien menée. oui, j'aime les personnages (les femmes !!!). Oui, j'aime cette découverte socio politique de la Mongolie. je rejoins assez l'approche de Géneviève sur ce point. Oui, les rites m'ont séduite, et ramenée encore à cette question : comment retrouver la lumière, le sens, l'éthique d'une vie. Comment lutter contre la déshumanisation collective (les nazis et tutti quanti) et individuelle (obéir, se soumettre, jusqu'où, à quel prix...). Oui, j'ai aimé le monastère et ses enseignements. oui, j'ai aimé aussi cette déambulation, sans doute plus psychique que territoriale, encore que... Alors trop violent- épicé ce polar? A mon sens non. Grosses ficelles? pas trouvées. Et pourtant, je le redis, j'en lis des polars. Je terminerai par une proposition de lecture d'un autre style de polar, pas déambulatoire pour un sou, c'est pas grave. le retour de la recluse... allez y voir, qui sait,certaines d'entre nous pourraient aimer. Et puis merci d'avoir mis ce livre à la critique, différentes nous sommes et tel est pour moi le plaisir de notre blog.
Anny le 14 juin Et bien moi aussi je lis le suivant de Yeruldegerr et je viens de finir Quand sort la recluse : un régal !Désolé les copines si on se permet parfois des écarts !Biz à toutes
Yeruldegger Anny
RépondreSupprimerMine de rien , j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre en raison du nom des personnages aux consonances si bizarres et éloignés de mon univers.
Cela a été vite compensée par les situations dans ce Grand Nord et la douceur des descriptions de ce blanc parfois
limpide et ou si violent aussi ..
L'histoire de Yeruldgger est plombée comme disent les jeunes...Mais c'est ce qui justifiera sa hargne et son cheminement pour trouver les assassins est sans doute nécessaire dans ce trhiller ...
Les deux histoires mélangées m'ont un peu agacées au début de ma lecture parce qu'un peu surannées : les chinois et les filles ..
comme avec Mickey et Chelumm, trop c'est trop noir, du déjà entendu lu ou vu .
Mais quand apparait Solongo on a envie de l'embrasser et de la serrer dans nos bras dans sa yourte .
Ah!Les yourtes et le thé chaud au beurre salé!!Un grand rêve..
Le plus beau chapitre pour moi ,c'est celui où il retrouve son monastère et son enfance : c'est doux et très beau avec tous ces rites en entrant dans la yourte.
Beaucoup aimé le ressenti pour lui de toutes ses femmes à distance pour lui.
On ne se moque pas de moi mais moi aussi j'ai mes rites et vous aussi sans doute ou superstitions : pour éviter une dispute en renversant du sel : Je jette 3 pincées sur mon épaule droite et j'en ai d'autres si vous voulez..
Bien apprécié Gantulga ,plein d'espièglerie et de fraicheur . Le thème du pro-nazisme: "Boaf", trop séries françaises ou américaines qu'on pourrait voir à la télé...
Finalement j'ai beaucoup aimé le pays et l'environnement et la culture mais pas le thriller ..
J'aurais bien aimé voir le film ...hi!hi!hi!
Biz
Je trouve que l’idée que nous avions adoptée il me semble, de pouvoir offrir à la lecture du groupe un livre que nous n’avions pas lu, sans en avoir testé quelques pages au minimum pour savoir s’il correspondait bien au thème de l’année et si son style était acceptable, cette idée donc ne me paraît pas valide pour finir.
RépondreSupprimerYeruldelgger en est un exemple flagrant !
Où est la déambulation dans ce polar ? étant entendu, excusez moi de faire ma lourde, que la déambulation n’est pas juste le fait d’aller d’un point à un autre pour vaquer à ses occupations. Sinon, dans ce cas, toute histoire narrée est déambulatoire !
Ni d’avoir pour cadre un pays étranger, ce qui est certes exotique mais c’est tout.
Bon alors, en ce qui me concerne, j’aime bien quand même qu’on m’avertisse quand on va me servir un mets très épicé. Pour que j’ai le temps de m’y adapter. Parce que voir les gens transformés en pot au feu sur des canalisations de chauffages, des gamines enterrées vivantes et des viols collectifs à la limite du cannibalisme ce n’est pas vraiment ma tasse de thé.
J’ai failli aller vomir à plusieurs reprises. Et je trouve fâcheux de prendre l’habitude de regarder la violence droit dans les yeux sans en être vraiment incommodé.
Et puis c’est trop facile de traiter de « nazillons » (en principe un diminutif de type doucereux) des adeptes les plus bornés, les plus cons et surtout les plus dangereux qui sévissent dans différentes sociétés. C’est une manière de les banaliser, et presque d’accepter qu’ils fassent partie du paysage !
Vous l’avez compris, je ne suis pas très contente. J’ai trouvé ce livre lourdingue, répétitif, mal ficelé, ahurissant d’un pseudo folklore mongole et de plus, PAS DANS LE THEME.
Aurevoir.
Pour ma part je me suis adaptée...à la lecture de ce polar.Oui, c'est vrai que je me suis dit que pour la déambulation,on peut faire mieux ! Sauf que peut-être on peut mettre sous ce terme le fait de déambuler dans les hypothèses pour une enquête policière... d'autant plus que pour la dite enquête on deambule pas mal.J'ai trouvé que cette histoire m'apprenait pas mal de choses à propos de la Mongolie.La situation de ce pays coincé entre la Russie et les Chinois et partagé dans son evolution par ce qu'amène la conjoncture politic-socio-economique :une population qui vit dans des villes sans références culturelles et d'autre part ceux qui vivent dans des yourtes avec des rituels qui entretiennent la tradition. C'est un polar que j'ai trouvé assez bien fait mais je n'en lis que rarement aussi mon opinion n'est peut-être pas très fondée . Cependant j'ai trouvé que les ficelles employées m'étaient connues.C'est ce pourquoi je n'en lis pas souvent car je trouve le genre pas très inventif.J'en lis pour découvrir un pays où un milieu.Donc à ce niveau ce livre m'a convenu et j'ai trouvé que cela ajoutait à la variété des livres cette année.
RépondreSupprimerLa violence Alberte? Je ne l'enregistre pas quand je lis ce genre de chose.Mais il faut dire que là on est servi.Je suppose qu'il y a pire, mais sûr je me passerais bien de ces atrocités...qui font partie de notre monde.Donc cette lecture m'a satisfaite mais sans plus.
Moi, je n’ai pas aimé du tout, comme Alberte. Effectivement, le thème de la déambulation et du voyage n’est pas présent à mon sens, mais bon, je dirai pour ma part que ça peut arriver, puisque personne n’avait lu le livre, et que ce n’est pas si grave. Geneviève y voit une déambulation dans les intrigues, pourquoi pas
RépondreSupprimerSur le reste, j’ai eu du mal à tenir jusqu’au bout sans m’agacer, parce que je flairais le produit marketing pur en tournant chaque page, le livre recette pour plaire aux lecteurs et faire des pépettes, et ça m’a énervée. Un zest d’exotisme, un zest d’histoires macabres (bien macabres il est vrai), un zest d’ethnologie et de sociologie urbaines et campagnardes, un zest de larmes à l’œil avec les enfants, un zest de culture religieuse traditionnelle - caricaturale -, et l’inévitable zest de cuisine avec ces pauvres marmottes et leur graisse ! ; le tout avec de vrais méchants. Je dois dire que je n’en croyais pas mes yeux tellement j’avais le sentiment qu’ il avait poussé le bouchon à ce point. Le clou pour moi, ça a été le rêve et son interprétation par les moines et novices du monastère. Pour moi, c’est de l’entourloupe pure et simple. J’ai appris des choses sur la Mongolie, certes, mais balancées avec des ficelles de marchand à quatre sous.
Je pense qu’il y aura inévitablement un film, et j’ai vu qu’il y avait une suite, puisque j’ai eu le privilège dans ma version d’avoir en prime le premier chapitre du prochain volume…
Bref, je me souviendrai de ce livre...
Quand même, voici un livre qui nous était proposé – le seul – par deux personnes, Anny et Catherine. Et, Alberte, Catherine l’a lu et a été enthousiasmée : là, on l’attend !
RépondreSupprimerMoi, je lis des polars et j’étais intéressée par un polar que je ne connaissais pas… qui nous emmenait en Mongolie sur le thème de la déambulation…
Rien du tout. Je l’ai lu en trois jours et c’est bien trop de temps pour ça ! Un ramassis de clichés, je partage l’avis d’Evelyne, il a compilé tous les ingrédients qui ont fait le succès de certains polars : le flic désenchanté, un peu vieux, plus bien en forme, sa fille qui tourne mal, les femmes… pas très clair, les collègues flics pourris, l’histoire de famille tordue, un grain de politique et de mysticisme de pacotille, quelques paysages exotiques qu’on croirait copiés dans un guide touristique, un peu de « gastronomie »… et hop !
Et puis les dialogues ! Dès le début, l’un dit une phrase, l’autre répète avec un point d’interrogation, le premier confirme : ça fait vraiment qui tire à la ligne. Et je ne parle pas non plus des retournements de situation invraisemblables et débiles…
Alors, Catherine et Anny, vous nous expliquez votre choix ?
C'est quoi un tribunal ??? Anny
RépondreSupprimerC'est très rare que nous ayons des avis aussi divergents sur un livre. Ce qui fait le cas très intéressant pour notre club de lecture.
SupprimerMais attendons aussi l'avis de nos autres pisteuses...
Écoutez les filles !Il y a un an pile je me demandais si j'allais supporter longtemps les jugements à l'emporte pièce !.. Ne pourrait on pas ne plus faire des jugements à l'emporte pièce ?
RépondreSupprimerJe sais, je sais.Un livre qui a de la violence entraine des réactions dans un registre équivalent.Et puis certaines ont trouvé que c'est intéressant un livre qui ouvre des avis si différents pour notre blog. histoire de sauver les meubles .Quand un livre est descendu il serait me semble-t-il précieux de relativiser son opinion parce que, justement,si c'est intéressant pour notre blog, c'est parceque tel ou tel aspect du livre ne nous convient pas ou le contraire !
Nous ne sommes pas sur France Culture et pour ma part je ne sais pas ce qu'est un bon polar.Alors s'il y a des spécialistes en la matière, qu'elles en disent un peu plus pour qu'au moins pour ma part je sache faire une estimation.Mais je dois dire que je préfère être sur l'angle du ressenti et non sur la spécialisation qui risque de déboucher sur ce qui me fait réagir ici: le jugement littéraire.Cest entends le quand on écoute une émission littéraire . Mais la ce qu'il se passe entre nous fait que nous ne sommes pas en position d'être semblables quant au ressenti du jugement : quelqu'un proposez à un livre qu'il a apprécié et c'est assez difficile de lire que ça peut être débile.
Il me semble d'ailleurs que même si on a la culture d'un genre littéraire cette culture nous fait aimer mieux ou pas mais toujours avec ce que l'on interprète.. Alors,s'il vous plaît faites nous avancer sur ce qui rend un livre précieux...ou pas, pour soi.
Par exemple j'ai découvert Peter Pan l'année dernière.Pour moi c'est un écrivain de bons polars.Il à un univers que l'on partage avec lui.Mais malgré tout au bout de deux livres j'ai eu l'impression de connaître ses ficelles et ça devenait inintéressant pour moi.Alors je propose que nous réfléchissions sur cette question des"places différentes occupées par celui qui commenté et celui qui propose.De même que la différence entre" être spécialistes ou pas"et "avoir les outils ou pas pour commenter qui ouvre obligatoirement sur une interprétation...
Merci Geneviève pour cette "modération" face aux déchainements des "anti Yeruldegger".
RépondreSupprimerJe vais dire pourquoi j'ai proposé ce titre et donner mon avis mais compte tenu du déferlement de critiques vous comprendrez que j'ai besoin d’un petit peu de temps pour peser mes mots...
Quel débat! Que de passsion! Je suis assez étonnée par cette agressivité qui envahit nos échanges actuellement.
RépondreSupprimerNous lisons et nous partageons cette passion,nous sommes très différentes, essayons d'être attentives à chacune de nous.
Aimer ou pas un de nos livres, et l'écrire me semble essentiel pour garder la richesse de nos échanges.
Cela pourrait être un beau sujet de débat lors de notre rencontre à Marseille.
En ce qui concerne le livre, et bien moi, j'ai été plutôt captivée.
Le récit situé en Mongolie y était pour beaucoup, je découvrais avec curiosité ces paysages, ces coutumes quotidiennes très étonnantes, cette nourriture....
Je n'ose aussi vous dire que les rappels de leur histoire me plaisaient!!!
Et puis ce tableau d'une société en pleine transformation, qui perd ses repères et entre dans un certain chaos, bien présentée dans le récit, m'intéressait beaucoup.
La scène répétée du lait jeté pour accompagner les voyageurs m'émouvait à chaque fois.
La trame dramatique est plus difficile pour moi, surtout du faît de la grande violence qui paraît souvent excessive.
Ce Yeruldegger est tout de même un sacré personnage!il est vrai que la relation aux moines est irritante mais j'ai aimé ses contradictions, son arrogance, ses certitudes, sa liberté pour mener l'enquête, ce mélange entre vie privée et vie professionnelle.
Et puis j'aime dans les polars l'irruption de la question sociale, et là on n'y échappe pas!
Certes la description des groupes nazis peut paraître caricaturale, mais malheureusement ils existent, ils se réunissent, ils ont leurs temps et leurs lieux et j'apprécie qu'un écrivain le rappelle .
J'ai aimé aussi les personnages féminins, fort différentes mais qui toutes possèdent une sacrée force. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de tendresse de la part de l'auteur pour les présenter et pas mal de malice!!!
Anny le 7/06/17
RépondreSupprimerYe(Yé!)rul(roules ta bosse!)et deggerrr(digères l'avis des autres !!)
La déambulation de YERULDEGGER "déambule" de manière plus ou moins structurée pour son enquète à retrouver les assassins des chinois et surtout de la petite fille au tricycle rose et il "déambule" de manière intérieure voire psychique en se ressourçant dans le monastère où il a vécu enfant.Il y a de la violence sociale et économique il est vrai mais elle est crédible au vu des pressions sociales et économiques que vivent ces nomades.A la relecture j'ai aimé à nouveau SOLONGO : personnage lumineux qui irradie par son calme et se croyances. Je ne me dédies pas de ce choix de livre.A bon entendeur salut!
J’ai lu « Yeruldelgger » il y a deux ans, il m’a fallu replonger dans ce gros livre pour écrire mon commentaire et dire à celles (majoritaires pour l’heure) qui ont détesté et celles qui ont apprécié pourquoi j’ai aimé ce live et l’ai proposé.
RépondreSupprimerJ’ai eu grand plaisir à être emmenée dans les plaines de Mongolie, le bien nommé « pays au ciel bleu », à déambuler (oui, oui) sur les paysages lunaires, les espaces sauvages, les étendues désertiques, à plonger dans ce patrimoine culturel nomade dont j’ignorais tout, à découvrir les traditions et la force des chamanes.
J’ai aimé suivre les pistes mongoles pour me perdre ensuite dans les bas-fonds d’Oulan-Bator.
Oui j’ai déambulé en Mongolie, ce n’était peut-être pas suffisant pour être pile poil (de chameau et de yak !) dans le thème de cette année, mais c’est bien avec et grâce à l’auteur passionné par ce pays et à son commissaire Yeruldelgger que j’ai pu faire cette déambulation. Comme Anny il m’a embarquée dans son enquête et dans la découverte de cette ambiance mystique ou yourtes, ethnologie et thriller font bon ménage…ce qui n’est pas si fréquent.
Ian Manook a voulu nous montrer une Mongolie partagée entre traditions et modernité, où le patrimoine naturel et culturel contraste avec la gangrène d’un nationalisme violent et le goût pour le pouvoir et l’argent.
J’ai donc voyagé en terre Mongole, de yourte en yourte, avec cet inspecteur nourri à l’enseignement des moines du monastère de Yelintey, bougon, solitaire, brisé par la mort de sa fille, rongé par la culpabilité. C’est vrai que tout ceci peut être vu comme grossièrement ficelé mais Ian Manook plante tellement bien le décor, et si cette ambiance étonnante et inhabituelle m’a convaincue c’est parce que le commissaire lui-même se jette corps et âme dans l’enquête.
J’ai voyagé aussi avec les mots et les noms de lieux : deel, urga, Khentii, buzz, taïga, tugrik, airag, tse, Oulan-Bator, uul…
suite : la violence, la sauvagerie y sont excessives, l’intrigue exagérée et complexe, l’action incessante, l’univers trouble ? Oui c’est vrai, je suis d’accord ! Mais j’aime ce balancement entre irréalisme et créativité débridée, ingrédients pimentés d’un bon thriller. Certes, il n’y va pas de main morte : gamine de cinq ans enterrée vivante, chinois émasculés, prostituées tondues, jeune femme cuite à feu doux, etc. Excessif, terrible ? Oui et c’est tant mieux car je n’en attendais pas moins d’un thriller (de l'anglais to thrill : « frémir » !!) qu’il provoque appréhension, effarement même et me tienne en haleine. Et tout ça s’accorde à merveille avec l’écriture sobre, froide et tranchante. L'auteur décrit les personnages avec précision et humanité. Il y a le commissaire Yeruldelgger mais aussi son entourage : sa collègue Oyun, la légiste et amie Solongo, le gamin vif et imprévisible Gantulga, tout un petit monde hétéroclite attachant ou répugnant que je me suis délectée à découvrir au fil des pages : moines corrompus, ripoux, nazis, gamin défavorisé, adolescente paumée ...
RépondreSupprimerDans ce thriller impitoyable, à l’image de ceux contre lesquels le commissaire, doit lutter, j’ai aussi aimé l’alternance entre des chapitres courts qui rythment l'intrigue et accroissent le suspens, et des chapitres plus longs qui laissent toute la place à la dimension humaine du récit.
J’ai aimé ce double plongeon : dans un univers immoral et glaçant et dans les charmes de la Mongolie
Et puis, pour ma part un voyage, quel qu’il soit, serait sans intérêt si on n’en passait pas par la stimulation des papilles. Oh comme j’aimerais goûter les ravioles de mouton gras, le thé salé au beurre rance et les marmottes farcies aux galets chauds ! http://www.e-mongol.com/mongolie_culture_recettes-cuisine.htm
Je n’y peux rien, ces évocations m’ouvrent appétit et curiosité, et personne ne pourra m’en dégoûter mais loin de moi l’idée de forcer quelqu’un à en manger…!
Que dire ? Pour moi il y a là une recette d’un polar haletant, avec les ingrédients violents et fantastiques.
Les raisons de détester ce livre pour les unes sont celles qui me l’ont fait aimer.
Chacune ses goûts !
PS : Ian Manook est un pseudonyme, l’auteur s’appelle en réalité Patrick Manoukian, il est né à Meudon en 1949, il est un journaliste, éditeur et écrivain français…(donc, Geneviève, il écrit en français). Il est arrivé sur le tard au sein du milieu des auteurs de polars.
Merci pour tous vos points de vue sur les divers aspects de ce "thriller". Les ingrédients pimentés ne doivent pas être "ma tasse de thé" !! Je trouve quand même qu'il joue de la recette (dans tous les sens du mot)... mais j'en ai déjà parlé...
SupprimerMerci à Anny et Catherine d'apporter quelques réponses à mes questions : c'était cela que je vous demandais, pas une remise en question de vos choix. Chacun ses goûts, je suis d'accord.
SupprimerDe ce que dit Anny, je retiens la notion de déambulation intérieure de ce personnage qui oscille entre plusieurs mondes... Pourquoi pas ?
Je retiens aussi que la Mongolie peut paraître une "zone déambulatoire"... Pourquoi pas ?
Bien sûr, comme vous, je ne change pas d'avis mais j'apprécie vos précisions.
Quand j’ai lu ce thriller, il y a quelques mois, j’étais « ressortie » de cette lecture interrogative et abasourdie. Tout ce qui touche à la Mongolie m’intéresse : reportages, films (Histoire du chameau qui pleure en autres…). Et donc, j’avais abordé ce livre en espérant retrouver ces plaines, ces yourtes et ces coutumes, bref, ce qui me fait rêver. S’il est question de tout cela à travers ces lignes, j’avais été très mal à l’aise devant le déferlement de la violence et des conditions de vie des personnes vivant à Oulan Bator. Violence que j’ai aussi retrouvée dans le journal de bord d’une femme qui a traversé la Mongolie à pied. Et pourtant, je savais puisque j’avais déjà lu sur ce sujet. Mais l’accumulation au fil des pages pouvait devenir pesante par moments… Pourtant, ce fut une découverte intéressante… intéressante de part la confrontation entre une société en pleine mutation avec ses excès et un certain traditionalisme. L’intrigue en elle-même a laissé peu de traces… vite perdue entre qui est qui, qui fait quoi… Mais il m’en reste des sensations fortes…
RépondreSupprimerBref, un livre qui ne m’a pas laissé indifférente…
j'ai aimé, adoré même yeruldelgger. relecture pour ma part, vous dire même que à la suite de sa découverte, j'ai attendu puis dévoré également le livre suivant.
RépondreSupprimerVous dire que je lis énormément de polars. je n'en suis pas spécialiste pour autant. j'en déteste certains, par manque -selon moi- de qualités stylistiques ou de répétition à l'excés de scènes d'une violence crue, trop détaillées pour moi
Mais yeruldelgger échappe à ces 2 travers.
Oui,je trouve l'intrigue policière bien menée. oui, j'aime les personnages (les femmes !!!). Oui, j'aime cette découverte socio politique de la Mongolie. je rejoins assez l'approche de Géneviève sur ce point. Oui, les rites m'ont séduite, et ramenée encore à cette question : comment retrouver la lumière, le sens, l'éthique d'une vie. Comment lutter contre la déshumanisation collective (les nazis et tutti quanti) et individuelle (obéir, se soumettre, jusqu'où, à quel prix...). Oui, j'ai aimé le monastère et ses enseignements.
oui, j'ai aimé aussi cette déambulation, sans doute plus psychique que territoriale, encore que...
Alors trop violent- épicé ce polar? A mon sens non. Grosses ficelles? pas trouvées. Et pourtant, je le redis, j'en lis des polars.
Je terminerai par une proposition de lecture d'un autre style de polar, pas déambulatoire pour un sou, c'est pas grave. le retour de la recluse... allez y voir, qui sait,certaines d'entre nous pourraient aimer. Et puis merci d'avoir mis ce livre à la critique, différentes nous sommes et tel est pour moi le plaisir de notre blog.
Anny le 14 juin
RépondreSupprimerEt bien moi aussi je lis le suivant de Yeruldegerr et je viens de finir Quand sort la recluse : un régal !Désolé les copines si on se permet parfois des écarts !Biz à toutes