mardi 4 avril 2017

Avril 2017 - La steppe d'Anton Tchekhov




10 commentaires:

  1. Étonnant ce texte qui nous fait parcourir la steppe en nous la décrivant à travers les aventures d'un enfant.
    J'ai aimé l'écriture qui fait parler le paysage :"la vaste steppe rejeta la pénombre,sourit et brilla de rosée"(p18).
    Étonnant aussi dans un texte aussi court la variété de termes et toutes​ les variations à propos d'un même objet.
    Étonnant encore toutes ces rencontres et la façon dont les échanges se font,sans de gros problèmes,cet enfant étant bringuebale alors qu'il est, le pauvre, bien esseulé.
    J'ai aimé ce paysage, la mise en scène de l'histoire, la découverte des us et coutumes.
    Un vrai voyage, vraiment.J'aime beaucoup le thème de cette année qui fait de croiser aventure s très diverses et écrivains très différents​.J'ai apprécié l'écriture de Tchekhov pour ce texte.

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  2. Quel beau livre!
    J'ai marqué une multitude de pages pour revenir sur cette écriture magnifique de Tchékhov.Les descriptions de la steppe, de l'orage, des personnages sont d'une poésie incroyable.
    Au rythme des chariots(comme on ressent bien le temps dans cette nouvelle)les situations du quotidien apparaissent fantastiques, magiques parfois mais toujours vraies.
    J'ai aimé ce monde de la steppe, cette intimité avec les personnages. Que de récits de vie en quelques lignes, que de souffrances ou de joies décrites en quelques mots.
    J'ai aimé ces vieux sages, bienveillants, aux paroles rares mais justes, ce Dymov d'abord affreux puis fragile .
    La place que prend l'ennui dans la nouvelle est très intéressante.
    Qu'est ce qui remplit une vie? L'amour, les affaires, l'argent, l'éducation, le dialogue avec l'autre? Qu'est ce qui permet d'éviter l'ennui ?
    Et puis le personnage si attachant de Iégor. Il regarde et il apprend pendant ce voyage.
    Quelle tendresse pour cet enfant dans le récit, et quelle tristesse de le laisser si seul à la fin. Ses pleurs, surtout dans la dernière partie du texte, alors que l'on voit arriver l'abandon et la solitude m'ont boulversé.
    C'est étonnant cette description si poétique de la steppe et du voyage, ces portraits multiples et fascinants des adultes et au milieu cette tragédie de l'enfance abandonnée.
    J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre.
    Oui, Geneviève tu as raison . Le thème de cette année est plein de surprises agréables.

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  3. Je dirai pour ma part que c'est un petit bijou, et que ça a été un grand plaisir de lecture : des portraits physiques croqués avec brio, qui font apparaître les caractères et
    les origines sociales de manière évidente ; un microcosme de personnes reliées entre elles par cette caravane de rouliers qui traverse la steppe ; l’univers de la Russie rurale en quelques pages, en toile de fond, ce paysage étrange, monotone mais pas pour qui sait y voir : la steppe ; et tout cela avec ce regard étonnant, étonné, de l’enfant sur les choses et sur les gens. Merveilleux…

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  4. Anny
    Et bien impression identique pour mon , l'atmosphère de ce livre est paisible à travers levoyage de cet enfant à qui ponctuellement on donne une leçon de vie sur l'argent, la possession des biens , l'apprentissage à venir avec les études .Il n'y a pas de violence et ça fait du bien et une grande poésie. Beau voyage , on a juste mal audos à cause des soubressauds de la calèche!!!

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  5. Un poème en prose, un regard d'enfant sublime.
    Tchekhov parait-il voulait qu'on lise son récit "comme un gourmet mange les bécasses", je n'ai jamais mangé de bécasses mais là j'en ai l'eau à la bouche ! J'ai aimé cette déambulation lente et sans intrigue. C'est un poème mais aussi une sorte de reportage, comme un voyage initiatique. C'est intéressant d'y trouver toutes les classes de la société russe. Chaque "tableau" se suffit à lui même. C'est lyrique, visuel, sonore, limpide et lumineux. Une vraie découverte. En cherchant j'ai vu que Tchekov avait écrit un très grand nombre de nouvelles (650 !) mais il disait que celle ci était la plus aboutie. En tout cas ce thème de la déambulation est jubilatoire !

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  6. voyage immobile dont l'intérêt m'a totalement échappé !
    je m'y suis ennuyée à chaque page me demandant pourquoi on me racontait cette histoire sans queue ni tête.
    et tout ça pour finir dans les pleurs d'un pauvre gosse quasiment abandonné.
    Voilà, c'est le premier livre de la série dont je n'ai pas goûté l'agrément, au contraire de vous.
    Désolée.

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  7. J’ai terminé la lecture de La steppe il y a un mois. J’étais en partance pour d’autres cieux, vers les zones chaudes et humides de la route de la cannelle, mon esprit était divisé ! J’étais encore avec Magellan, et en même temps j’étais ballottée sur le haut d’une charrette, dans les steppes de l’Asie centrale ! Maintenant je suis revenue, et avant de m’envoler vers la Mongolie, je veux donner mon impression après la lecture de La steppe. Il me reste un très joli texte, je ne sais plus très bien s’il s’agit de prose ou de poésie. Une route qui n’en finit pas comme j’en ai vues dans des films américains, ou turcs dernièrement. La nuit, le jour, au lever et au coucher du soleil. Des angoisses quand le ciel s’obscurcit et que l’orage s’abat sur le convoi. Des oiseaux que je ne connais pas, qui me font peur quand ils surgissent dans le noir. Et encore et surtout la couleur lilas du ciel au lever du soleil. Oui c’est la description du paysage qui m’a fascinée. Je n’ai pas été tellement sensible à l’évolution de l’enfant, personnage central, pendant ces quelques jours de voyage, ni à celle des adultes qui l’accompagnent ou le croisent. C’est mon âme de dessinatrice qui a été touchée.

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  8. Me voilà bien à la traîne du convoi qui traverse la steppe…
    J’ai traîné, je ne sais pas pourquoi, j’ai dû déambuler dans ma tête avant de me mettre à ce livre, me laisser attirer par d’autres lectures… d’autres activités…
    Et si j’ai bien aimé vos appréciations et sentiments sur le paysage, je remarque que vos textes sont remarquablement courts… C’est dû à quoi ?
    En ce qui me concerne, j’ai aimé surtout ce qu’il me fait ressentir du voyage : quand on est en pays étranger, dans une situation non familière, il me semble qu’on redevient un peu enfant : on ne comprend pas, on reçoit des images, on côtoie des personnes qui sont, d’emblée, sympathiques ou non (on n’a pas le temps d’approfondir), on a des sensations, on entend des histoires, on voit des images et tout cela se met bout à bout… sans que le sens apparaisse vraiment, en tout cas, pas dans l’immédiat. C’est ça qui m’a plus, le sentiment du voyage : pourquoi je suis parti ? qui sont-ils ? qu’est-ce que tout cela veut dire ? Et, plus modestement aussi, qu’est-ce que je comprends ? On se rend souvent compte dans un voyage de la futilité de notre quête : que peut-on comprendre en aussi peu de temps ?
    Et la vie avance, et le voyage se termine et l’on reste avec ses questions. J’ai quand même noté au passage que les voyageurs passent au large d’une « cerisaie » qu’ils visiteront peut-être plus tard…
    Bons voyages…

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    1. je trouve juste ce que tu dis sur le voyage et surtout cette question qui m'a taraudée une fois : étais-je bien légitime d'être là à regarder, à capter des morceaux de vie qui ne m'appartenaient pas, à vouloir m'immiscer à tout prix dans un paysage humain dans lequel je faisais tache ?
      Mais pourtant, au delà de ce questionnement, il me semble revenir chaque fois plus riche de quelque chose qui m'échappe, qui est un sacré mélange de plusieurs choses. Et rien que ce sentiment me demande sans arrêt de recommencer...

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  9. Comme Marie Alberte, je n'ai pas vraiment aimé ce livre.J'étais encore avec Magellan que j'avais trouvé très intéressant. Et là, j'ai trouvé le voyage long, n'accrochant ni aux descriptions de paysage, ni aux personnages. Étrange sensation de ne pas entrer dans un livre, d'autant plus que c'était le premier de Tchekhov...

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