Par
miracle, dans ma bibliothèque préférée, un demi rayon de livres de Lianke YAN,
écrivain chinois interdit dans son pays. Je viens de lire à Vattetot ( !) Le
rêve du village des Ding. Voila
un livre qui m’a littéralement habitée pendant ces quelques jours sous le pâle
soleil de Normandie. D’une étrange manière, puisqu’il s’agit d’un village du
Henan* décimé, ravagé, par la vente du sang. Ce livre est tout à la fois, révoltant, ahurissant, poétique,
drôle, philosophique, métaphysique, coloré, dynamique, vivant, triste, poignant…
je ne vous en dis pas plus … il m’a bouleversée. Je vous laisse le découvrir.
Je vous ai fait lire Mo Yan, prix nobel de littérature,
écrivain autorisé en Chine. J'ai senti à vous lire, que j’avais été pour le choix de ce livre, comme dirait mon prof
d’aquarelle « trop cérébrale ». Mais cette fois, avec Lianke Yan, non.
Et j'écrirai comme vous des commentaires au fur et à mesure de vos réactions.
Et j'écrirai comme vous des commentaires au fur et à mesure de vos réactions.
* Le Hénan est une province du nord-est de la Chine, traversée par le fleuve Jaune. Région très fertile, c'est un des berceaux de la civilisation chinoise. Dans les années 1990, le VIH a fait rage, éliminant jusqu'à 80% de la population.
Le rêve du village des Ding de Lianke YAN
RépondreSupprimerLecture de juillet 2013
Je ne suis qu’à un tiers de ma lecture et je peine.
Je crois que c’est le genre de littérature que je ne peux pas aborder sans un complément d’information.
Aussi suis-je allée à la pêche.
Et j’ai trouvé, entre autres renseignements, cela :
http://perspectiveschinoises.revues.org/5200
J’espère que cela va m’aider pour poursuivre la lecture de ce livre qui oscille entre documentaire et fiction.
Je crois comprendre aussi que Lianke YAN n’est pas sorti indemne de cette écriture. C’est un peu comme si elle lui avait pompé le sang de son âme. (lire la postface).
Quelques jours plus tard :
J’en suis maintenant à la moitié et décidément, ce livre me tombe des mains. Je m’ennuie profondément aux histoires de ce village : histoire de pierre et de briques dans le riz et la farine, histoire d’adultère honteusement conspué par les gens, méchanceté, vols, mauvaise foi, roublardise insupportable, etc.
Je n’en peux plus de ce réalisme mesquin qu’aucun style d’écriture ne vient relever. Qu’aucun trait un peu drolatique ne traverse.
Je me lance dans un parallèle osé : les contes de Maupassant, petites histoires ignobles de la Normandie profonde, étaient servis par l’esprit, le style, le rythme merveilleux de l’écriture de Maupassant.
Ici, on a le droit à l’ignoble tout cru, tout sec, sans enjoliveur. Hou, c’est dur ! Quelle misère.
Et puis peut-être que tout ce sang et ses conséquences ne me vont pas bien au teint. J’ai l’impression de devenir jaune et transpirante comme ces pauvres gens.
Excusez-moi. J’aurais essayé.
Quel livre terrible ! Ce qui m’a été difficile a été de toucher, avec cette lecture, une réalité proche et crue, alors qu’elle est a priori, inconcevable ! Il m’a fallu faire un effort pour partir dans l’imaginaire !...alors que c’est la seule solution pour supporter cette histoire.
RépondreSupprimerL’auteur essaie de faire un petit effort pour mettre de l'originalité, du moins l'ai-je cru, en reprenant certaines fins de phrases comme des ritournelles, comme pour donner un zeste d’originalité à l’écriture.
Je ne dirai pas que j’ai trouvé ce livre mal écrit, c’est écrit de cette façon : rude, simple, au ras des évènements. Nous avons déjà lu des livres avec cette écriture un peu lourde, et rarement, ou jamais méthaphorique.J’aimerais qu’un spécialiste de l’écriture des romans chinois nous explique pourquoi les choses sont écrites de cette façon ; je ressens cela comme quelque chose de lourd, mais n’est-ce pas adapté à un tel sujet ?
Finalement dans les livres que nous avons lus,voilà plusieurs fois, que la misère côtoie le ton ironique ou vantard de ceux qui font du commerce avec ce qui est le plus impensable dans l’horreur.Est-ce que cela est attribuable aux caractéristiques de la misère dans une certaine configuration culturelle ? Car tous les pays où la misère est là, ne donnent pas, me semble-t-il, le même comportement aux gens qui y vivent.Il y avait des voleurs dans un roman méditéranéen,mais ces voleurs étaient drôles et sympathiques!
Est-ce aussi le fait que la hiérarchie sociale soit plus que féroce ?
J’ouvre les questions qui ont surgit au cours de cette lecture et qui se formulent de plus en plus à mesure que notre année « Asie » se déroule. Pourquoi dans ces pays une telle course au profit, sans qu’il semble qu’il n’y ait le moindre état d’âme du côté de la culpabilité ou de l'indulgence ?
Bien sûr, dans un autre registre, je suppose que l’on pourrait trouver l’équivalent en Europe ou dans les territoires américains, mais alors ce sont des polards ou des trhillers.
Ce qui me surprend est le ton de ces récits : comme s’il coulait de source que les choses soient ainsi avec la justification culturelle, qui elle, s’en donne à cœur joie avec l’imaginaire !Car c’est tout de même incroyable, cette possibilité, par exemple, d’organiser des mariages post-mortem, au moment où tout le monde est en train de crever, pour toujours la même chose : en tirer le meilleur profit !On arrive à en sourire en riant "jaunes"(!) tellement c’est énorme.
Et puis, il y a le silence, le silence de tous ces gens dans le malheur, qui en connaissent la cause mais qui ne se révoltent pas, ou à peine. Certes la haine est là, mais elle ne se manifestera pas, si celui que l’on hait peut montrer, par exemple, un cercueil de toute beauté, du fait du prix des matériaux avec lesquels il a été fabriqué !
Et en arrivant aux dernières pages,(ouf!) le texte m’a paru prendre une dimension d’une force incroyable créant chez moi une émotion qui m’a étonnée, car je ne l’attendais pas !
Les petits bonshommes d’argile qui naissent-là m’ont laissée sans voix, et je me suis dit, finalement, que je trouvais ce livre très fort, l’écrivain arrivant par cette histoire à se faire le passeur d’un N'ième dimension de la folie humaine.
Mais tout de même, il faut de la ténacité dans la lecture pour découvrir cela ! Pour un livre à lire en Juillet, tu nous as gâtés, Claire ! A moins que la météo, qui nous faisait entrevoir un été pourri n’ait pesé sur ton choix ! Oui, je comprends maintenant la série d’adjectifs qui s’alignent dans ta préconisation.
Sûr, on en ressort sonné!Et j’ai du le lire par tous petits nombres de pages, pour arriver au bout !
Je récidive.
RépondreSupprimerJ'ai choisi hier de n'écrire que sur les impressions gardées de ce livre.J'aurais pu me limiter.
Ce matin je reprends quelques éléments:j'ai pas mal tourné autour du style de l'écriture.Aujourd'hui,après avoir relu tout le début, je réalise que la construction du début est simplement construite comme l'état des lieux fait par le grand-père qui mesure ce qu'il en est, et le constat est terrible.Pas besoin d'en dire plus.
De plus, j'ai parlé de "non réaction" des habitants:faux.C'est le petit fils qui nous fait le récit de cette histoire, il a été empoisonné par les villageois qui ont voulu se venger de ce qu'à fait son père.Terrible et sans retour.
Il faut supporter cet état des lieux, qui décrit quelque chose qui fait penser à une scène de fin du monde.Avec un rythme:la répétition de la comparaison de la feuille morte;on rentre dans cette mélopée, ou on ferme le livre, car c'est très accablant.J'ai traversé tout cela et j'ai pu aller jusqu'au bout.Ce livre était à écrire, il a été difficile à lire pour moi.Je n'aurais rien du écrire d'autre;le poids de cette lecture, sans doute m'a obligée de m'y prendre à deux fois!
De passage à Rennes, je lis ce soir tes commentaires Geneviève. Dans les prochains jours, un peu au calme, après une semaine avec 4 petits enfants... j'écrirai ...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerOlaf s'était trompé d'endroit pour déposer son commentaire sur La rivière et son secret, je l'ai donc effacé ici. Claire
RépondreSupprimerL’auteur est originaire du Hénan, cette région décimée par l’épidémie de sida. Il a voulu témoigner pour ce « petit peuple » victime du trafic du sang et de la corruption des responsables locaux. Moi j’ai vu dans cette histoire une façon originale de dénoncer une situation terrible.
RépondreSupprimerFaire du jeune fils (mort empoisonné par vengeance) du « prédateur » le conteur, le témoin de la vie du village me parait original. Un enfant qui voit les faits et geste des adultes avec une certaine naïveté… et en plus qui voit les choses « par en dessous » puisqu’il est dans la tombe où vient s’asseoir son grand père, à qui il parle. J’ai trouvé ça drôle. Visiblement pas vous ! Mais c’est bien normal qu’on n’ait pas les mêmes avis, et les mêmes ressentis.
Il y a tout un tas de descriptions, qui me laissent encore à l’esprit des images fortes et encore vivantes, alors que je n’ai pas rouvert ce livre depuis trois mois :
- les paysans qui donnent leur sang alors qu’ils sont en train de travailler en plein champ…
- ceux à qui on dit de faire le poirier pour ne pas « tourner de l’oeil » (car ils en ont donné trop, tout ça pour se faire un peu plus d’argent !) et que leur cerveau soit à nouveau irrigué… c’est atroce et raconté de façon cocasse, et, non ?
- le village avec ses maisons neuves, ses rues cimentées, ses champs abandonnés… et plus un seul arbre, car ils ont tous été abattus pour la fabrication des cercueils.
- le jeune garçon qui ne veut pas être enterré une deuxième fois, car on va le marier de façon posthume avec une fille qui est simplette et/ou malvoyante, je ne sais plus exactement !
- et les deux responsables du village qui veulent tous les deux être enterrés avec le tampon de la mairie, insigne de leur pouvoir… ça me fait rire
- l’intérieur des cercueils rouge et doré, offrant une description du bonheur après la mort, contrastant avec la misère sur terre… incroyable, non ?
Maintenant la question de la mort prochaine des malades atteints par le sida. Je trouve par exemple une certaine joie de vivre chez ce vieux qui organise, au début du livre un concert avec les malades pour leur faire oublier l’espace d’une soirée leur malheur… je reconnais que ces situations me font oublier les descriptions plutôt atroces des corps rongés par la maladie. Et puis cette histoire de l’adultère qui finalement n’a pas tellement d’importance puisque tous les protagonistes sont appelés à mourir dans quelques jours… Je reconnais que je suis impressionnée par la joie de vivre de ces gens, à la veille de leur mort. Alors, oui, est-ce que cette attitude est propre aux orientaux ? aux écrivains chinois précisément ?
Encore une fois, des romans qui évoquent des choses aussi sérieuses que la maladie, la mort, avec humour et une certaine légèreté, m’apparaît intéressant. Et au bout du compte je trouve ça bien que des écrivains osent écrire de cette manière, au prix de leur liberté.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerJ'avais mis mon commentaire deux fois !!! Claire
RépondreSupprimerJ'ai lu ce livre il y a un bon moment déjà. Et je vous écris en direct pour raison de manque d'ordinateur.
RépondreSupprimerAprès avoir lu plusieurs livres de Mo Yan, un peu surprise par les prix qu'il avait eus, j'ai découvert "Le rêve du village des Ding" et j'ai trouvé ce livre beaucoup plus fort : direct, sans fioritures, nous parlant d'une vie de village, d'une administration de la Chine, de comportements d'individus que je n'aurais pu imaginer. Pour cela, j'ai apprécié qu'on me montre tout cela. Et si crûment, si simplement, si directement... Ce livre m'a impressionnée.
Ensuite, quand vous le lisiez, j'ai lu "Les quatre livres". C'est encore plus éprouvant, plus fort.... Le sang y a toujours une place prépondérante : le donner pour un rêve, un fantasme, un leurre...
Cet auteur m'impressionne avec sa capacité à nous montrer une forme de la folie chinoise... Et de résister...
Moi, je me demande si je ne vais pas adopter le coup de la décoration intérieure des cercueils, avec tout ce que j'ai envie d'emporter dans l'au-delà. J'ai trouvé ça tellement beau de se créer son paradis céleste. C'est le seul humour que j'ai perçu...
RépondreSupprimerSinon, ce livre je l'ai trouvé sinistre, déprimant sur les gens, à tout point de vue : pas de solidarité entre eux, de l'envie, de l’égoïsme, de la lâcheté. Il n'y a pas grand monde qui ne cède à la tentation d'une plus belle maison, d'un plus beau réfrigérateur... Le personnage du grand-père - le sage professeur - m'a plus d'une fois énervée, j'avais envie de le secouer, mais à la fin quand même, il réagit. Mais il lui en faut beaucoup à ce monsieur !
j'ai trouvé très chinois (enfin, ce que je m'en représente) les alternances entre les rêves prémonitoires, les saisons marquant la nature de façon implacable et rythmant le récit, les vies au quotidien de ces paysans. Il a l'air de faire sacrément chaud en été et sacrément froid en hiver dans ce pays du Henan, et j'ai du mal à penser que la frénésie de trouver des cercueils a pu faire que les gens aient coupé tous les arbres.
Quel enfer, il n'y a vraiment pas beaucoup d'humanité dans cet échantillon, est-ce la misère qui renforce l’âpreté des relations entre les personnes ? est-ce la rigidité du cadre administratif tel qu'il est décrit qui rend rigide les caractères ?
J'ai bien aimé la postface, il a dû effectivement s'épuiser à écrire de telles pages.
Voilà quelques réactions à vif, j'ai apprécié de lire cet auteur malgré une lecture qui m'a paru un peu difficile, mais je me suis dit qu'il voulait inscrire cette histoire dans un rythme de vie séculaire, avec comme fil rouge le grand-père qui essaie d'être encore vivant, seul face à la bêtise, et le petit-fils mort qui nous raconte cette histoire.
Ce que j'aime bien aussi, c'est qu'on en garde des images très précises, le texte est très visuel, le soleil et la lune, les pauwlonias et les peupliers, les pustules et le sang, les maisons avec leur cour, les cercueils (vous avez noté l'importance extraordinaire que prend le fait d'avoir son cercueil ?). Et la mort : les hommes, les arbres, les maisons meurent, et en même temps la mort n'est pas banale, il faut pouvoir partir avec son propre cercueil.
Autre point, j'ai été dubitative sur tout le passage de la relation entre l'oncle et Lingling, leur façon de s'appeler père et mère, la mort de Lingling, j'ai trouvé bizarre la narration de ce couple adultère, et je ne sais trop quoi en penser : l'oncle n'est pas sympathique, mais quand même plus sympathique que son frère. C'est un drôle de personnage.
Voilà, tout ça me laisse un léger goût amer et je comprends que l'auteur dise que l'écriture de ce livre lui a diminué son espérance de vie.
Ce livre m’a fait l’effet d’un coup de gourdin derrière la tête ! Il n’a pas toujours été facile à lire et j’ai dû faire des efforts dans certains passages que j’ai trouvé ennuyeux.
RépondreSupprimerIl faut dire que j’ai d’abord été réticente à l’ouvrir : le sang, le sida, la mort ; j’avais pensé retrouver une sorte de scandale du sang contaminé comme ce que l’on a connu en France.
En fait, on en est loin, le livre est une immersion complète dans un autre monde. Un monde dur, mesquin, insupportable par moment.
Heureusement qu’il y a cet adultère, cette histoire d’amour qui donne à ce roman une bouffée d’oxygène
Au bout du compte, je suis arrivée au terme de ce livre et je ne le regrette pas. La fin est belle et optimiste, après tous ces morts…
Marie-Anne
RépondreSupprimerMi août déjà. Enfin, je termine la lecture de ce livre plusieurs fois suspendue, et comme Genevieve, je reprends les premiers chapitres.
Je ne regrette pas d’avoir découvert cet auteur, et ce village précisément avec son monde désespérant, ravagé et ravageant, habité de gens dont la cupidité dispute au cynisme un palmares tragique. Toutefois, mieux vaut être en forme pour l’affronter, ouvrir les yeux jusqu’au bout, accepter d’accompagner le grand père dans ses efforts vains pour préserver un peu de dignité dans ce chaos.
Ce grand père me touche. Ses tentatives de créer un peu de solidarité entre les malades, de protéger jusqu’aux tables de l’école au nom des enfants à venir.
Je reste dans l’expectative quant à son retour final au village après le meurtre de son fils : jugé mais pas condamné ?
J’ai pris note, mais sans bien la comprendre, l’importance extrême des décorations de cercueil ou des mariages posthumes.
Je constate que le mot sida est peu écrit, sauf dans les tous premiers chapitres et dans la postface.
Un effacement terrible, renvoyant peut être à la censure généralisée imposée par le gouvernement chinois, et l’euphémisante « fièvre » donne des sueurs froides. Bien que nous entendions parler du Sida et de ses symptômes depuis plus de 20 ans, découvrir ce que vivent les malades quand ils ne sont pas traités m’a fait un choc.
Yan Lianke nous parle de la Chine des années 90.De la volonté de faire de l’argent à tout prix, du népotisme, de l’administration hypocrite. Pas très rassurant.
Les chinois pauvres et/ ou d’origine rurale meurent en masse, les scandales sanitaires se succédant.
Je vais aller à la rencontre des autres livres de Yan Lianke (message pour Claire, si j’ai bien compris tu en as d’autres dans ta bibliothèque…), parce que cet auteur a un sacré courage, et si je ne suis pas très sensible à son humour, je trouve à son écriture une efficace sobriété doublée d’une précision redoutable.
J'ai eu beaucoup de mal avec ce livre dur et réaliste. Ce fut une lecture éprouvante physiquement et moralement, et la fiction n'atténue pas cette réalité abominable.
RépondreSupprimerToutes ces prises de sang abusives, faites dans des conditions terribles, ces têtes qui tournent, toute cette soif de vampire, toutes ces transmissions de maladie, tous ces morts, me donnaient la nausée au fur et à mesure de ma lecture, une vraie nausée physique qui me faisait lâcher le livre (je l'avoue j'ai un peu de mal avec les prises de sang, je m'en sors en tournant la tête de l'autre côté pour ne rien voir...) et puis est venue avec la nausée physique la nausée "psychologique" ou morale liée à la corruption, à ce désir effréné d'enrichissement à tout pris, à cette inhumanité terrifiante. Bref j'ai failli 100 fois abandonner (je comprends Alberte) mais j'ai résisté vaillamment (!)sachant que l'auteur avait été censuré, qu'il payait très cher le courage de dénoncer tout ça, de s'en prendre au gouvernement chinois (même avec cette fiction, même avec du lyrisme et un peu de drôlerie il a été censuré), j'ai essayé de passer outre mon inconfort (mais pas sans mal) et l'admiration pour le génie de cet auteur m'a aidée, mais bon je n’affronterais pas ça tous les mois !