lundi 19 janvier 2015

Février 2015 - Livre proposé par Catherine


Entre ciel et terre  de Jón Kalman Stefánsson

Pour continuer ce début d’année à l’actualité et au temps glacials, je vous propose « Entre ciel et terre » de Jón Kalman Stefánsson.


Une histoire de pêcheurs à la morue, de marins perdus dans la rudesse des jours et des nuits. Bardur trop épris de poésie oublie sa vareuse (parce qu’il voulait absolument retenir quelques vers du Paradis perdu de Milton). En pleine mer d’Islande, par un matin glacial, cet oubli est fatal et Bardur meurt de froid Cette tragique disparition bouleverse l’ami indéfectible de Bardur, un jeune pêcheur de 20 ans. Il décide de rapporter le livre maudit à son propriétaire, un vieux capitaine aveugle.

Nous voilà plongés en Islande pays du froid. Entre ciel et terre il y a la mer mais ce roman est aussi fait de neige, de glace et de vent. Je me suis laissé emporter par cette histoire de gelures, de deuil et de solitude. On va cheminer avec ce gamin dans un récit initiatique qui parle d'amitié meurtrie, de souffrances et de croyances, de trahison et de rédemption.


Mon amie Agnès qui m’a conseillé ce roman l’année dernière a écrit ces mots si justes :

« On la sent, cette eau salée qui poisse les vareuses, on la voit cette mer qui nourrit les hommes autant qu'elle s'en nourrit, on l'entend ce silence peuplé, et c'est haletant qu'on le respire ce paysage sans verticales qu'est l'Islande, pays de lecteurs à qui il n'est nul besoin d'expliquer le mot poésie. La poésie tient lieu d'intrigue dans ce roman, et c'est un tour de force, il faut l'admettre ».


Ce roman fut pour moi une révélation… je suis heureuse de vous le proposer.

11 commentaires:

  1. Anny
    J’aborde donc mon premier roman sur l’EUROPE du NORD et je ne suis pas déçue du tout à savoir la rudesse du pays et l’âpreté de leur façon de vivre ! ! ! Je me suis gelée avec Barou Pétru ,Einar et Gvendu dans cette mer engloutissant les rêves et les cauchemars aussi .J’ai ramé avec eux jusqu’à l’ivresse mais je n’ai pas oublié leur solidarité entre eux , leur connivence :forcement quand on rame ensemble ,on tisses des liens forts , très forts et même des liens de corps à corps ,on ne lâche pas celui qui périt sauf à notre dépend ! ! Et je n’ai pas oublié non plus qu’il avaient d’un côté la mer , la mer , ombre et lumière , et de l’autre la montagne , deux univers à franchir sans défaillir , deux univers infranchissables à franchir pourtant pour vivre .. J’étais sous ma couette je ne craignais rien… J’ai plusieurs fois failli abandonner ce petit livre si je peux me permettre d’extrapoler sur mon ressenti mais comme je savais que j’allais les accompagner tous ces personnages toute l’année 2015 ,alors j’ai mis mes gants fourrés , mon bonnet et mes bottes et j’ai glissé avec eux sur la neige fantasmé comme Andréa sur un ado de 20ans de moins .Et heureusement qu’il ya les livres Ah oui ! ! Ben tant mieux c’est pour ça qu’on est là nous hein ? ? ? Et que les livres et la poésie peut faire mourir aussi ; ; (vous avez toutes et tous lu le même livre donc vous saurez le pourquoi du comment . J’ai retenue néanmoins aussi la poésie de cette écriture et de cet univers si torride mais qui finalement s’ouvre pour moi au fur et à mesure de la lecture ou est ce moi qui par amitié et respect pour le choix des copains et copines car il y a la boulangerie et le pain chaud ,le magasin de tissus et la jolie adolescente revêche mais Guorun a des yeux si gris clair yeux de pierre (et je pense heureusement qu’il y a de l’amour dans ce monde naturel si brutal ! !) .N’oublions pas que « la plupart des villages d’Islande sont construits sur des arêtes de morues lesquels sont les piliers qui soutiennent la voûte des rêves » Ah bon ! ! ! …Pétru se transforme en approchant la poésie ,il approche une force « dont les racines plongent au plus profond de la noirceur du subconscient et nous on se transforme avec lui .La splendeur de ce livre cela va être dit et redit est que SON AMI EST MORT DE FROID PARCEQU’IL A LU UN POEME (mazette ! !) et que la lumière de ce ciel islandais y est pour quelque chose. Beaucoup aimé aussi et de manière anecdotique ce mot il graillonne ,il ne rit pas et la langue des morues (moi je l’aime bien avec des patates et d »habitude je ne lui parle pas mais là je vais m’y mettre et apprendre la langue le Omaunu …Heureusement que la fin est légère et ou comment accepter que l’on ne soit pas fait pour pêcher toute une vie (ouf ! !) et se mettre à écrire pour les autres Nul chose ne m’est plaisir en dehors de toi et de vous donc pour m’accrocher à toutes ce lectures à venir ! !
    Biz

    RépondreSupprimer
  2. Encore un livre que j’ai lu sous la couette ...l’hiver cette année ne m’a pas manquée !...Et je suis sûre que lire un livre dans la position où je l’ai lu, lui donne au moins, une autre couleur. Alors j’ai eu froid avec ce pauvre marin qui a eu d’abord les mains congelées et puis est mort de froid, centré qu’il était, avant le départ, sur les phrases d’un poème au point d’en oublier de quoi se protéger… .Elle est belle cette histoire, et même recroquevillée sous ma couette, j’ai souri, puis j’ai tangué avec le bateau, j’ai senti les lames qui le faisaient craquer, j’ai grelotté, non pas à cause de ma grippe, mais parce que j’y étais vraiment sur ce rafiot où chacun essayait de pêcher ce qui lui revenait.j'ai participé à cette pêche qui se fait dans des conditions impensables avec un pauvre dernier qui a du se passer de sa pêche pour avoir la vie sauve!
    J’ai été d’ailleurs étonnée de la façon dont c’est raconté : comme s’il fallait réfléchir à l’opportunité de la pêche à un moment où il s’agissait de sauver sa peau ! …et pas l’ombre d’un doute que l’on ne partagerait pas ! Ceci dit, j’ai trouvé cela touchant car je suppose que le problème se pose malgré tout de ne pas manquer son tour ,chez ces hommes qui sortent pour ramener du poisson avant tout, quelles que soient les conditions, et qui savent que les états d’âme n’ont pas leur place dans ces conditions. ! Et ces conditions de départ et après du choix du trajet soumis à la concurrence de tous les autres.
    Puis la balade du jeune homme perdu dans son chagrin, qui se donne le devoir de ramener le livre m’a touchée. Je l’ai suivi pas à pas, découvrant avec lui le paysage, malgré le peu de visibilité, ce qui ne simplifiait pas sa marche. La suite m’a amusée au début, puis m’a un peu ennuyée,car j'ai trouvé ça long et surtout trop différent du premier récit…
    Bien sûr, j’ai apprécié la description de l’habitat et de la façon de vivre de ces gens.
    Bien sûr, il y a des personnages forts qui sont bien campés.
    Bien sûr aussi, le style du conteur qui interpelle le lecteur, depuis le début d’ailleurs, permet de rester en éveil (surtout pour moi !)et de suivre toute l’histoire, qui finit bien.
    Mais il m’a semblé qu’il y avait un manque d’équilibre dans ce livre, le texte du début étant tellement fort, qu’il se soutiendrait de lui-même, quitte à ce que l’histoire qui vient après soit un autre texte. Et si j’ai fait une expérience sur le bateau se battant dans la tempête, le reste m’a fait voyager, mais j’ai eu un peu de mal à aller jusqu’au bout …
    Mais était-ce mon état général ? Je ne regrette pas du tout cette lecture que j’ai appréciée pour sa qualité d’écriture qui permet au lecteur de participer au récit. Merci pour ce livre !


    RépondreSupprimer
  3. Entre ciel et terre de Jon Kalman Stefansson (islande)


    Ce livre est comme un ouvrage à part, une curiosité, une exception.
    Il est à la fois enchanteur, jubilatoire et maladroit.

    D’abord, il m’a transportée dans un monde totalement inconnu de moi. Sans doute à cause de la mer en hiver, de la pêche, de la rudesse de la vie des hommes. Un monde auquel il m’est impossible de m’identifier. Des personnages qui me sont totalement étrangers. Et alors, pour me parler de cela, Jon Kalman Stefansson utilise un ton unique.
    L’incantation, la poésie, l’humour, la morale populaire, le réalisme traversent le texte. Ce texte qui s’adresse tantôt directement à moi lecteur, me tutoyant, tantôt utilise le monologue intérieur bref, mélange le style direct et indirect, revient à la narration classique, ce qui, au début, m’enchante et me perd tout à la fois. Ça donne un ton inimitable.
    La touche d’humour, d’autodérision, même post-mortem, n’est pas de trop pour affronter toute la tristesse contenue dans ce livre.
    C’est curieux toutefois comme la mort de Bardur apparaît presque comme un moment blanc, qui ne manque pas de beauté. Quelle impression étrange !
    Ça colle avec le poème référé plus loin : « Mourir, ce n’est rien que le mouvement absolument blanc. »
    Mais nous, en le lisant, on est dans cette lutte contre le froid, ça dure longtemps, on participe aux massages, aux frottements, aux tapes du gamin pour éloigner le froid du corps de Bardur, le tenir à distance. Et très simplement, tout d’un coup, la mort est là, au fond de la barque, le corps est recouvert, empli, pris par le froid et plus rien ne se fait.
    Le gamin part à toute vitesse. Il ne reste pas auprès de son plus cher ami. Et il se le reproche à la fin.
    Enfin, oui, ce livre est ce mélange entre les mouvements de la vie, parfois triviaux, banals, sots, contradictoires ou vitaux tout simplement et cette réflexion sur la mort, ce tutoiement même avec la mort, ce glissement dans la peau des morts. C’est assez troublant.
    Quel rapport avec le Paradis perdu de Milton ? Est-ce que c’est la vie ( l’entrée en vie d’Adam et Eve) qui est une mort ? Rude combat on le voit pour cette population du nord-ouest de l’Islande.
    Et du coup est-ce que la mort n’est qu’un retour délicieux vers le paradis perdu ?
    Je pose ces questions parce que le livre transporte cette ambiguïté me semble-t-il . Et c’est ce qui le rend aussi pas complètement désespérant. Et même plutôt tonique.
    Enfin, de ce livre de Milton, Stefansson nous a trouvé ces citations plutôt douces et poétiques alors que c’est un véritable combat, une écriture plutôt martiale.

    Moi, du livre de Stefansson , entre autres citations délicieuses, je retiens celle-là :
    « Il arrive que la vie manque cruellement d’égards. »

    Dire encore que les trois parties du livre sont comme trois livres distincts à mes yeux (je rejoints Geneviève dans cette perception).
    Bon, mais je ne vais pas redistribuer l’oeuvre à ma convenance. Seulement la fin est plutôt déroutante. Laisser ce jeune aux mains de ces vieux débris c’est un peu désolant. Heureusement, on sait que derrière la porte, commence le royaume des femmes qu’il va pouvoir explorer…. Et se frotter à ses épines comme des yeux gris, froids et ardents à la fois.
    Quand même, est-ce que le personnage de Brynjolfur si longuement développé sert vraiment le propos du livre ?
    Pas sûr pour moi.

    Enfin, ce livre reste une excellente exception. A relire.
    Il est très riche.




    RépondreSupprimer
  4. C’est un livre où on sent la nature et ses éléments, la mer et le froid et leur violence, et ce n’est pas vraiment idyllique… On les ressent parce que l’auteur ne nous lâche pas : il oblige à le suivre – le lire – pas à pas et à coller à ce qui arrive aux personnages. L’écriture est dense, serrée ; elle ne nous laisse pas reprendre notre souffle. La force de l’auteur, me semble-t-il, c’est la façon dont il arrive à nous faire sentir le froid, l’eau, le temps et même la sourde hostilité autour… Je ne sais pas comment vous l’avez lu… Personnellement, je l’ai lu vite, comme pour sortir de la tempête…
    Il me semble qu’on sait assez vite que cet homme va mourir, qu’il a oublié de veiller sur « le principal » pour survivre dans les conditions dans lesquelles ils sont. Et pourtant j’ai eu besoin de lire son histoire intégrale. Il n’y a pas vraiment de suspens : c’est un peu une leçon de survie. Il y a des choses à ne pas perdre de vue, jamais : sa vareuse, ce qui protège. Et l’on est un peu surpris de ce pêcheur atypique qui est à ce point accroché à la poésie…
    C’est le temps de la pêche qui m’a intéressée, pas trop la suite, comme l’ont dit aussi Geneviève et Alberte. Il me semble que ce livre, c’est l’histoire du pêcheur poète plus que celle du « gamin ».
    Pour finir, j’ai été impressionnée par la dureté de ces vies. C’était il y a un siècle, il est vrai, mais tout cela pour gagner sa vie ! La risquer à chaque sortie en mer, car Bàrdur est « coupable » d’avoir oublié sa veste, mais d’autres risques sont là pour tous dans cette vie difficile.

    RépondreSupprimer
  5. Je n’en rajoute pas sur ce que vous avez déjà dit : écriture dense, première partie plus intéressante. La preuve en est que lorsque je donne le titre à quelqu’un je dis « Entre ciel et mer » ! Oui, le récit de la pêche la mort du pêcheur d’Islande suivie de la longue marche du gamin dans la nuit, m’ont captivée.
    Deux remarques pour dire quand même un certain malaise.
    - d’abord une écriture tellement serrée que par moments je la ressens trop complexe à la limite de l’incompréhensible.
    - les raisons pour rapporter le livre à son propriétaire ne sont pas explicitées.
    On dirait que l’auteur n’a pas choisi entre le jeune pêcheur amoureux de la poésie ; le gamin sidéré par la mort de son ami-adulte-guide, qui n’a plus le goût de vivre ; une réflexion plus générale sur la mort ; la lecture de la poésie comme susceptible de donner du sens à la vie. Cela aboutit à mon goût à une trop grande complexité.
    Par contre je retiendrai la capacité de l’auteur à réellement faire ressentir l’imbrication (je ne trouve pas d’autre mot) des êtres vivants et de la nature : la nuit, le froid, l’air, le vent, la neige, la glace…(cf p. 103 : la nuit s’infiltre dans ses pupilles, emplit ses nerfs optiques,… lentement le gamin s’emplit de nuit…. la neige le recouvrirait, il mourrait en pénétrant dans cette couleur blanche…) et la conscience, la sensation, qu’ont ces hommes de la frontière quasi inexistante entre la vie et la mort qui peut aller jusqu’à ne pas savoir si nous sommes vivant ou mort.
    De là vient peut être le malaise du lecteur que je suis.

    RépondreSupprimer
  6. J’ai trouvé ce texte à la fois magnifique et très oppressant. Pas seulement parce qu’il parle de la vie excessivement difficile des pêcheurs en mer, mais aussi parce que chaque page renvoie à des questionnements sur le sens de la vie, que ce soit du point de vue des adultes ou du jeune appelé le "gamin".
    J’ai quant à moi beaucoup aimé la dernière partie - même plus que la première partie - sur le village de pêcheurs, et cette « trinité profane » a une épaisseur et une chaleur exceptionnelles à mes yeux. Le tableau final de ces deux femmes exclues, de ces deux vieux "rebuts" et du jeune me plaît, même si ce dernier pense ne rester avec eux qu'au plus deux semaines ! C'est assez drôlement bien amené, son désir de vivre de plus en plus puissant au fil du texte.
    J'ai senti beaucoup de pudeur dans les descriptions des caractères, dans le cheminement de chaque vie, cette écriture qui parle de la vie en parlant de la mort m’a touchée en plein cœur. Je me sens un peu anesthésiée.
    Très beau livre.
    PS : pour répondre à Claire, il me semble que le jeune n'a que cette possibilité là (faire l'impossible pour ramener le livre) comme alternative à son immense désespoir : s'enfuir, mais en risquant véritablement sa vie. C'est un mélange entre désir de vivre et de mourir.
    2ème PS : j'ai quand même été très surprise dans la première partie qu'ils ne décident pas d'un commun accord de retourner au port en voyant que Bardur avait oublié sa vareuse. Ca m'a paru incroyable. La fraternité n'est pas de mise quand les conditions de vie sont trop difficiles ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Reporter le livre à son propriétaire, je comprends ton interprétation Evelyne, mais je trouve que l'auteur ne l'a pas assez "démontré", approfondi...je pense la même chose à propos de la passion pour la poésie, ces idées auraient pu être à mon goût davantage explicitées.

      Supprimer
  7. Entre ciel et terre , voici un titre qui correspond bien aux sensations que j'ai éprouvées en le lisant.
    Quel bel hommage à la poésie, à l’écriture, aux livres, dans un entre deux du quotidien et du rêve.
    Barour, l'homme décalé, l'homme qui meurt de la poésie, l'homme qui oublie de se protéger pour la beauté des mots est bien entre terre et ciel, et c'est d'oublier la terre ou plutôt la mer qui le perd.
    Et ce livre qui fait oublier à Barour la veste de la survie devient le relais pour le narrateur de sa survie, d'une autre naissance.
    Un relais entre deux mondes qui se fait par un voyage d'une dureté et d'une violence incroyable, mais le livre permet de déjouer la mort. En le rapportant, l'orphelin de sa famille et de son ami retrouve un univers , une chaleur humaine, un havre  ou plutôt un port d'attache.
    Si la mort est omniprésente dans ce livre, elle est une mort qui interroge sur la vie, sur les histoires de vie, qui nous renvoie sur des personnages souvent définis par leurs actes mais enfermés dans des solitudes fortes.
    Face à cette mer qui engloutit les hommes , à ce froid implacable comment ne pas sentir la fragilité des hommes. Bien que vigoureux, courageux, imposants ils ne sont que fragilité face à la mer.
    Quelle dérision que ces hommes qui chaque jour vivent avec la mer et qui ne savent pas nager, qui s'en remettent aux flots sans capacité de se défendre face à ceux ci. Le combat n'a de sens que sur le bateau, dans l'eau, l'homme abdique.
    Les femme dans me semblent plus volontaires, plus en capacité de mener leur vie, de créer par leurs choix des défenses et des protections, mais dans les même solitudes que les hommes, juste avec plus de tendresse.
    Un livre que j'ai lu avec avidité, un crayon à la main pour souligner les plus beaux passages, les plus poétiques.
    Ce livre me paraît être aussi un relais pour nous , un livre du passage….vers la poésie… .vers le l'objet de notre vie ?

    RépondreSupprimer
  8. J'ai écrit mon commentaire sans lire les vôtres pour garder mes sensations et je retrouve dans vos écrits plein d'idées qui me plaisent et qui apportent encore plus de richesse à ce texte qui m'a tant plu. Merci!

    RépondreSupprimer
  9. Je mets un commentaire bien tard mais j'ai eu besoin de temps pour à la fois digérer cette lecture et trouver les mots. En effet, la première partie de ce livre m'a fait suffoqué tant le texte est ramassé, dense. J'ai eu l'impression d'être prise dans "un maelstrom" qui m'obligeait à lire sans m'arrêter. J'ai lu ces pages avec "mon corps" tant je pouvais sentir la marche de nuit dans la neige, les odeurs des baraquements, la mer et la marche forcée de l'ami après le décès de son ami. Vraiment des impressions fortes... La seconde partie du livre m'a laissé plus" indifférente". J'en ai moins compris le sens...
    Je ne pourrai pas encore dire si ce livre m'a plu mais en tout cas, il est venu me bousculer.
    Véronique

    RépondreSupprimer
  10. Merci beaucoup pour vos commentaires fournis. Ils m'ont permis d'aimer encore plus ce livre. Vos regards croisés l'ont enrichi et c'est comme si je l'avais lu une autre fois. Vous y avez apporté de la profondeur, des questions, des émotions personnelles. Cette mise en perspectives multiples du texte a été pour moi vraiment réjouissante, et là je me suis dit "vive les pisteuses (il est où le pisteur ?), vive les livres partagés !". Merci à vous toutes.
    Catherine

    RépondreSupprimer